je crois en effet que chacun peut à présent se faire son idée. Surtout s'il prend connaissance des écrits que Francis a un certain art de charcuter pour extraire ce qui convient à ses "démonstrations".
Il suffit de relire le fil pour constater que mon intervention première se bornait à redresser une inexactitude de sa plume dans un message du mercredi 7 :
les négociations aboutirent aux accords dit "Protocoles de Paris". Il me paraissait et me paraît toujours fâcheux d'écrire cela, car précisément la négociation sur les protocoles n'a pas abouti et on ne s'est pas accordé sur les accords.
Francis a voulu défendre sa formulation en attaquant, et ce n'est guère digne d'un forum de discussion (mais une fois lancé, pas de raison de ne pas dire que c'est l'autre qui veut démontrer que le cheval blanc d'Henri IV était alezan).
juste trois dernières précisions :
-si je me refuse à dater du 3 octobre 1940 le premier statut des Juifs (et je m'en suis longuement expliqué), c'est parce que seul le JO du 18 donne cette information (tout en lui donnant, par sa publication, force de loi), à l'exclusion de toute autre source, et que les autres sources font au contraire état d'hésitations diverses, et de discussions avec les Allemands, après le 3. Donc, c'est Vichy seul, avec un mobile aisé à concevoir (antidater un geste séducteur en masquant les hésitations), qui prétend avoir adopté le texte en conseil des ministres le 3, et pour moi le JO de Vichy n'est pas l'Evangile (j'aimerais d'ailleurs recueillir l'opinion de Jacques sur ce point précis).
-pour montrer ma bonne volonté, y compris face aux coupeurs de cheveux en quatre, je veux bien retirer ma formulation suivant laquelle le statut est adopté à ce moment là, en sus d'autres raisons qui n'avaient pas suffi antérieurement, pour "dérouler le tapis rouge de Montoire", et la remplacer par ce qui suit :
"pour dérouler le tapis rouge d'une rencontre ardemment souhaitée par Pétain et non encore accordée fermement par Hitler, en sorte que la date n'en était pas connue ni non plus, pour d'évidentes raisons militaires, le lieu; cette rencontre allait finalement se produire six jours plus tard dans le paisible bourg de Montoire".
-des mesures contre les Juifs "en préparation avant la défaite", cela signifie sous Paul Reynaud (ô le ridicule de la contestation orthographique !) président du conseil de mars à juin 40, et non garde des Sceaux deux ans plus tôt. Et je confirme que ce Reynaud avait bien des défauts, avant tout comme mémorialiste héroïsant de son gouvernement dans les années 45-65, mais pas celui d'avoir mijoté des plans antisémites. |