Jean-Robert Gorce écrivait : "Pourquoi Aubrac, en 1997, devant la 17e chambre correctionnelle déclare : "J'ai été identifié comme Aubrac, je ne l'ai jamais caché", alors que depuis toujours, et en particulier dans ses mémoires, il a toujours affirmé l'inverse. Ca, ce n'est pas anecdotique."
Ma réponse, faute de temps, et because lacune mémorielle de ma part (dans l'urgence) avait été bâclée. En fait, il est très simple de réfuter votre affirmation.
Le fait est que jamais Aubrac n'a nié avoir été identifié comme étant Aubrac par Barbie. Jamais. Il suffit de lire le chapitre que consacre Chauvy à cette question (enfin, lire les retranscriptions des propos tenus par Aubrac), p. 161-176. Aubrac reconnaît que son nom de code a été percé à jour par Barbie en 1944, en 1948, en 1950. Dans d'autres cas, il n'évoque pas la question, ce qui ne signifie nullement qu'il y apporte une dénégation. Vous avez encore une fois confondu "nier" et "ne pas dire", outre que vous avez manifestement fait un sort de ses autres déclarations.
Vous avez également confondu "nom de code" et "identité véritable". Dans ses Mémoires en effet, Aubrac ne nie pas du tout que Barbie a découvert son nom de code. Il expose que Barbie n'a pas réussi à percer à jour sa véritable identité : Raymond Samuel. S'il y était parvenu, "tout eût été perdu". Malheureusement, la formulation de cette phrase dans Où la mémoire s'attarde peut effectivement prêter à confusion.
Au final, j'ai le regret de vous avouer que votre dossier contre Aubrac, tel qu'il résulte de vos questions, est quasi-inexistant. Vous ne faites que reprendre des affirmations réfutées depuis des années - voire des décennies -, ce qui m'étonne de vous. |