Bonsoir Laurent, bonsoir à tous,
Je n'ai pas d'opinion sur la nécessité de détruire ou pas le port de la Rochelle en cette fin 1944. En toutes hypothèses, s'il avait été détruit cela aurait été le fait des Allemands. Leur fut-il utile en cette fin de la guerre ? Plutôt une charge d'après les éléments que vous nous communiquez.
Par contre, j'ai un avis personnel sur la nécessité de faire la guerre à l'Allemagne. Je crois qu'il fallait la faire et ce n'est pas ce qu'avait fait Meyer dans les années précédentes. Son portrait dans ce livre est assez flou et pas mal tiré par les cheveux. Ce serait en sabordant son bateau à Toulon qu'il a pris conscience que "le temps du véritable engagement a sonné". Et bien, pourquoi donc n'est il pas parti avec son bateau en direction de l'Afrique du Nord ? La suite est assez drôle : le voici à l'été 1943 "chef du service social local des oeuvres de la marine [...] couverture idéale pour rendre service à certains marins décidés à poursuivre le combat". Mais apparemment il ne se rend pas service à lui même et à la première alerte, non il ne profite pas de sa filière pour partir vers l'Angleterre mais "se met au vert". Enfin après une période où rien n'est dit sur ses activités "on lui octroie la mission de sa vie : négocier la libération des poches de Royan et La Rochelle [...] la vraie guerre de Meyer commence". Encore une drôle de guerre me semble-t-il.
Malheureusement ma lecture en diagonale ne m'a pas permis de préciser un peu plus qui est "on" qui lui donne cette mission. Les survivances de la marine de Vichy ???
Chevance Bertin a quand même des états de services un peu plus clairs et un peu plus remplis au service de la résistance. Mais les auteurs de ce livre ne semblent pas s'être penchés sur eux et ils le voient en "tunique bleu azur de l'armée d'Afrique [...] fier coq dressé sur ses ergots et se rengorgeant face à l'aigle qui n'a pas encore perdu toutes ses plumes".
Quelle idée saugrenue que de vouloir ôter les plumes d'un aigle !
Amicalement
Jacques |