Que Aimé Césaire s'y soit livré dans son excés anti-colonialiste, c'est excusable.
Que Marc Ferro se refasse l'écho de cette comparaison mensongère est inacceptable de la part d'un historien médiatique, qui, en principe, sait de quoi il parle.
On est là aux limites du révisionisme.
La différence est énorme entre l'oppression coloniale, fût elle esclavagiste, et la volonté d'anéantissement nazie.
Dans le premier cas, on traite des êtres humains comme du bétail domestique,
dans le second cas, comme des animaux nuisibles.
Dans le premier cas, on s'assure que le "cheptel" reste en mesure de travailler, de se reproduire, pour continuer à être utilisé. C'est un système d'exploitation, d'asservissement, mais pas un système d'extermination.
Les juifs victimes du génocide auraient été heureux de ne connaître "que" l'exploitation coloniale.
C'était du reste l'habile amalgame de la désinformation nazie. Pour s'assurer de leur docilité, on leur a toujours fait croire qu'ils partaient pour des "camps de travail". |