Votre argumentation peut se tenir et, encore une fois, je ne souhaite pas tomber dans la caricature. Mais vous rendez vous seulement compte de la portée de ce que vous décrivez ?
Traduction: Il y eut des excès, des "dégats collatéraux" regrettables mais finalement tout cela eut lieu pour le plus grand bien de tous les "colonisés".
Tant que sera tenu ce discours justificateur d'un côté, tandis que de l'autre seront commémorés à leur juste valeur d'autres drames "entre blancs" (et je ne pense pas seulement au pire de tous, la Shoah) le "vertueux Occident civilisateur" n'aura plus aucune crédibilité et grandira le "racisme anti-blanc" dont vous semblez tant soufrir.
Je ne discute pas de tel ou tel progrès apporté par la "civilisation" coloniale, telle personnalité de bien, telle intention sincère ou louable, telle tentative volontariste, mais de la manière dont vous balayez et passez par pertes et profits tout un ensemble de crimes légaux (vous citiez Madagascar, d'autres ont parlé du système allemand ou de l'Indonésie, on pourrait également citer l'Ethiopie et en réalité multiplier les exemples quasiment à l'infini.).
Il ne s'agit pas de sombrer dans une contrition démesurée et permanente (qui n'est d'ailleurs en aucun cas l'objet de l'histoire) mais de remettre le soi-disant fardeau de l'homme blanc dans sa juste réalité, et d'assumer enfin, devant l'histoire justement, ce que la nature humaine "civilisée" a été souvent capable de provoquer dans ces régions "sous-développées". En d'autres termes, cesser enfin de manipuler nos propres principes fondamentaux en fonction de nos intérêts du moment, ce qui malheureusement a cours aujourd'hui encore. |