Bonjour,
La sérénité qui émanent des interventions de ce fil est remarquable. A mon tour, je vous en remercie. Elle démontre, s'il le fallait encore, que nous pouvons parler ici de "tout" et aborder avec lucidité des sujets historiques et culturels délicats à travers les livres d'auteurs réprouvés et épurés depuis 1944-45 et grâce à des études qui leur sont consacrées par des chercheurs actuels.
(...)je le redis, j’en suis persuadée, qu’il faut lire des auteurs comme Céline ou Brasillach, ou des œuvres traitant de questions "dérangeantes". Entièrement d'accord. Puissent les directeurs des programmes et les producteurs vous entendre !
Au moment où les grandes télés marquent le 60e anniversaire de la libération des camps nazis en diffusant des films - fictions et docus - parfois contestables, je remarque que les organes de presse collaborationnistes qui poussèrent pendant des années de jeunes Français à se faire les auxiliaires de la répression nazie, les écrivains-relais de la politique antisémite de Vichy et de l'occupant sont quasiment absents des productions diffusées. Les responsabilités d'une partie des élites culturelles françaises entre 1940 et 1944 sont occultées.
Je ne crois pas me tromper en disant que je n'ai pas relevé un documentaire (comme Le voyage d'automne) ou une fiction (Au revoir, les enfants) abordant la question de la collaboration idéologique et culturelle qui permit la mise en place de la politique génocidaire nazie en France.
Les publicistes, les journalistes et les écrivains populaires font ce qu'on nomme l'"air du temps" d'une période de l'histoire. Ils furent immédiatement sollicités par Vichy et par les représentants du Reich en France. (Abetz) Leurs articles, leurs livres, leurs chansons, leurs sketches eurent certainement plus d'influence sur la population que les textes politiques des chefs des partis collabos. Curieusement, ils sont absents des programmations télévisuelles.
Bien cordialement,
RC |