Bonjour,
Je suis d’accord avec René Claude : le fait que vous vous intéressiez à ce sujet ne signifie en rien que vous «débloquez ». Nous sommes nombreux, je pense, à nous passionner pour ces événements. Il est normal de s’interroger, de chercher à comprendre « le pourquoi du comment ». Donc, je tiens à vous rassurer, vous ne débloquez pas !
Pour en revenir à ces Français qui ont porté l’uniforme allemand : je pense comme vous, le communisme a fait autant de mal (et continue à en faire, qu’on pense simplement aux Nord-Coréens ou aux Cubains) que le nazisme, et, pratiquement, on peut dire que les crimes du communisme sont passés sous silence (il est vrai que Le livre noir du communisme a jeté un pavé dans la mare, comme on dit, mais il a aussitôt été suivi de diatribes le taxant de fascisme). Cependant, doit-on excuser ceux qui ont porté l’uniforme allemand en pensant servir une bonne cause ? Certes, on peut l’expliquer. Mais comment comprendre que de jeunes gens aient choisi un autre pays –car il s’agit bien de cela, en fin de compte- que le leur ? On peut reprocher beaucoup de choses à la France des années 1930 (inertie face à la crise économique, politique étrangère à la dérive, etc.), mais doit-on la faire payer à ce point qu’on porte l’uniforme d’un autre pays –qui, on le sait considérait la France comme son « ennemi mortel » (cf les propos d’Hitler dans Mein Kampf, qui promet de clore « une explication définitive » avec la France…)… La France n’aurait été qu’une grande colonie de vacances, et la vache à lait de l’Allemagne nazie, si cette dernière avait finalement vaincue ! Ce qui est peu de chose. Et que dire de la division SS française « Charlemagne » ?
Evidemment, lorsque je dis cela, il ne s’agit pas pour moi d’inclure les Malgré Nous, ces jeunes Alsaciens versés contre leur gré dans la Wehrmacht…
Cordialement,
Claire. |