Merci René pour ces précieuses informations. Sans doute devrons-nous passer le relais à notre progéniture ou attendre l'ouverture des archives soviétiques pour faire toute la lumière sur les tractations secrètes entre Staline et les responsables communistes à la tête ou noyautant les mouvements de Résistance.
Lorsque le gouvernement belge, en exil à Londres, rentre à Bruxelles le 9 septembre 1944, il est accueilli dans l'indifférence générale. En fait, rien n'a été prévu pour remettre en route les rouages de l'Etat. Quelques nouveaux ministres, restés en territoire occupé, représentent les partis traditionnels, quelques résistants représentent le FI et le parti communiste. Pour rétablir l'ordre, on ne sait sur qui compter. Les troubles sont nombreux. Les FI et les
partisans refusent de remettre leurs armes et s'emparent même du pouvoir dans un millier de communes jugées trop "collaborationnistes". Ce climat insurrectionnel n'échappe pas aux alliés - les Américains en particulier - tentés d'intervenir pour pallier aux carences des autorités belges. Il est vraisemblable que cette situation n'a pas échappé à Staline qui, à l'époque, assurait ses acquis à l'Est et ne souhaitait pas un renversement d'alliance.
Dans les
"Brèves" de ce jour anniversaire de la Libération de la Belgique, René (à qui rien n'échappe) nous invite à prendre connaissance d'un entretien entre l'historien Francis Ballace et un journaliste de
La Libre Belgique. L'article résume parfaitement le climat qui régnait à la Libération. "L'euphorie avant l'épreuve".
Bien cordialement,
Francis.