Bonjour,
Il y a un article dans "Histoire de guerre" n°50 dont le thème m'a paru très intéressant "Les conséquences de la défaite de 1940" abordées sous l'angle politique ! J'imaginais déjà que le principal de cet article devrait porter sur l'instauration d'une dictature en France, menant une politique proche de celle des pays fascistes voisins avec en plus une politique raciale d'inspiration tout à fait nazie ... Peut être que la résistance intérieure et extérieure serait abordé dans son aspect "opposition à cette dictature"...
De plus, la signature de l'auteur "Louis-Christian Michelet Docteur en Histoire" laissait présager que cette analyse serait faite avec la garantie apportée par la formation scientifique d'un "Docteur". J'ai personnellement retenu de mes études scientifiques que si aucune hypothèse n'est interdite, la science impose de vérifier encore et toujours si cette hypothèse résiste à l'épreuve des faits.
Aller, plongeons nous dans cet article avec confiance ...
LE 22 JUIN 1940, la France est vaincue. En six semaines, les troupes de l'Allemagne nazie ont infligé à l'armée française, considérée jusque-là comme la meilleure du monde, une des plus cuisantes défaites de son histoire. Quelles furent les conséquences politiques et stratégiques de ce drame auquel personne ne s'attendait réellement? Quel fut le rôle des hommes politiques français dans la gestion de cette crise sans précédent? Comment, par qui et avec qui fut préparée la revanche ?
Bon, je ne vais tout de même pas vous le copier entièrement. C'est interdit ! Z'avez qu'à l'acheter ce n° 50 ! Non, non, n'insistez pas, je ne ferai pas d'entorse à la loi ... d'autant plus que mes espoirs du début ont rapidement fondus et que ce que je vais écrire maintenant ne va probablement pas m'attirer la sympathie des ayants droits §:c(
Et si l'on tente maintenant d'esquisser une prévision concernant l'issue finale de la guerre, c'est encore plus net: la Grande-Bretagne n'a pas cinq chances sur cent de s'en tirer, soit que, battue en Libye et en Egypte, elle perde Suez et les pétroles d'Irak...
Retenez bien cette phrase, elle a de l'importance pour la suite. Je disais à propos du livre d'Henri Guillemin que "je bois du petit lait" en le lisant, c'est parce qu'il explique que sa méthode consiste à aller chercher ses arguments dans les écrits de ceux qui professent des théories contraires au siennes. C'est toujours plaisant d'utiliser les armes de l'adversaire, non ?
Au fut et à mesure que le temps passait, les opinions les plus extrêmes se sont fait jour, mais en juin 1940, la prédiction d'une victoire finale alliée ne reposait sur aucun fondement sérieux, et la majorité des pronostics était nettement pessimiste
La majorité sauf un ou deux, évidement. L'attitude de Churchill et de Gaulle n'était elle pas sérieuse ???
Tout cela faisait, au total, bien des incertitudes. Le gouvernement français avait-il le droit de jouer la survie du peuple français et son avenir à la roulette russe? N'avait-il pas le devoir de retenir une hypothèse plus réaliste?
Belle image cette "roulette russe". Non, pas de roulette russe à Vichy mais une balle directement dans la tête de certains en prétendant protéger les autres de cette façon. A tout prendre, je préfère le joueur de roulette russe à l'assassin. Mais c'est une question d'opinion ... et nous faisons de l'Histoire.
... la véritable catastrophe, ce n'était pas l'armistice, c'était la défaite, et qu'il fallait s'en prendre de préférence aux responsables de cette défaite : à titre d'exemple, Edouard Daladier avait été ministre de la Défense nationale et de la guerre pendant cinq ans, et président du Conseil pendant deux ans et huit mois !
Oups ! Un autre exemple a été oublié M'sieur : Pétain ! Au même ministère en 1934. Et c'est lui qu'a dit que les Ardennes ... et qu'on les repinceraient à la sortie ...
Après la catastrophe de 1940, nous n'avions, nous Français, qu'une seule chance de nous en sortir, c'était que nos Alliés acquièrent enfin la capacité d'intervenir militairement en notre faveur afin de nous épauler d'une manière efficace. On ne savait absolument pas combien de temps cela demanderait, mais on savait que ce serait très long. Ce fut, en fait, beaucoup plus long que prévu, puisque nos Alliés n'ont pas été notamment en Tunisie, de nous épauler militairement avant la fin de mars 1943.
Oups ! Il me semble que ce fut au contraire beaucoup plus court que certains ne l'envisageaient. N'y a t'il pas eu quelque surprise quand les Américains ont débarqué en Afrique du Nord ? N'étaient-ils pas attendus pour quelques dizaines d'années plus tard ?
... L'armistice était, non seulement la moins mauvaise solution, mais c'était la condition même de la survie, une planche de salut inespérée, compte tenu des circonstances catastrophiques
"La condition même de la survie" ! Et moi qui croyait que la Pologne, la Belgique, la Hollande ... avaient survécu. La France est le seul pays qui ait signé un armistice avec l'Allemagne Nazie. Pourquoi donc celui-ci aurait été indispensable pour nous et pas pour les autres ? Qu'il ait paru à certain, à l'époque, la meilleure solution, soit. Mais qu'aujourd'hui, un "Docteur" vienne affirmer que "c'était la condition même de la survie" est une hypothèse qui ne résiste pas à l'observation la plus élémentaire des faits. Nous pouvions comme tous les autres, capituler et envoyer le gouvernement à Londres. Et nous avions aussi la possibilité de l'envoyer en Afrique du Nord.
Dès lors, de juin 1940 à novembre 1942, tous les efforts de Vichy vont tendre à éviter par-dessus tout de fournir aux Allemands un prétexte quelconque pour dénoncer l'armistice.
Allons bon, le loup est sorti du bois. Ce n'est donc pas l'attitude de l'armée en Afrique du nord qui va être défendu ici. Non, c'est Vichy. Et tout montre que les efforts de Vichy vont tendre à amener la population Française à accepter la collaboration économique et militaire pour inscrire la France dans le "nouvel ordre européen". "Je souhaite la victoire de l'Allemagne" voila ce qui résume probablement le mieux les efforts de Vichy. Mais quel est le principal obstacle à cette politique ? Les Français eux même et la majorité de son armée qui croit qu'elle prépare la revanche !
Pour ne pas trop lasser mes lecteurs, je vais donc me contenter de relever les attaques directes contre de Gaulle et la France Libre ainsi que les éloges directs à Vichy. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien à redire dans ce que je ne cite pas mais je ne mets pas sur le même plan ceux qui défendent l'armée de Weygand et ceux qui défendent Vichy. Les premiers ont des arguments.
Un peu plus tard, dans la nuit, il apprend qu'un nouveau gouvernement vient d'être formé par le maréchal Pétain et agréé par le président de la République, mais que lui, de Gaulle, n'y figure pas. Par contre, Weygand est ministre de la Défense nationale. Or de Gaulle a eu avec Weygand deux violentes altercations, à Montry et à Briare: de Gaulle, membre du gouvernement, l'a pris de très haut avec le commandant en chef. Et maintenant, les rôles sont inversés : c'est Weygand qui est membre du gouvernement, et de Gaulle n'est plus qu'un général de brigade à titre temporaire. Décidément, il y a beaucoup moins de risques à retourner en Grande-Bretagne qu'à rester en France.
Hypothèse hardie. Quels sont les faits qui l'étayent ? Deux démissions alors que l'on est à la tête de l'état, en 1946 et 1970, c'est une attitude un peu bizarre pour un homme qui était parti pour l'Angleterre pour ... pour quoi au juste ? Préserver son grade ? Alors là c'est loupé non ? De Gaulle n'aurait pas non plus prévu qu'il serait dégradé et condamné à mort ? Décidément, un hurluberlu !
Or, celle-ci ne nous veut aucun bien: après nous avoir systématiquement contrecarrés sur tous les terrains de 1919 au 17 mars 1939 exclus (discours de Neville Chamberlain), la Grande-Bretagne a mesuré chichement sa contribution aux opérations communes, terrestres et aériennes, d'une guerre dans laquelle elle nous avait entraînes a sa suite. Après notre défaite, due en grande partie à sa carence, bien loin de nous ménager, elle n'a pas hésité à nous frapper cruellement, le 3 juillet, à Mers-el-Kebir, à Dakar et dans les ports de la Manche
Pourquoi donc étions-nous ses alliés, on se le demande ! Et quand Paul Jourdier nous dit qu'avant de quitter la Syrie fin juin 40 les discussions des officiers français portaient sur "le retournement des alliances", on comprend mieux pourquoi. Oui, toute la politique de Vichy passait par ce retournement d'alliances. Et l'attaque contre la flotte française qui arrange bien les tenants de ce retournement d'alliance et pour laquelle Weygand nous met la puce à l'oreille dans "rappelé au service" (Darlan annonce que la canonnade est en cours avant qu'elle n'ait commencé). Voila bien la politique de Vichy, changer d'alliance, mais d'abord préparer les esprits réticents.
En ce qui concerne l'attitude personnelle de De Gaulle, on a cru d'abord qu'il entendait frapper les Allemands en vue de libérer la France. On n'a pas tardé à constater qu'il n'en était rien: de Gaulle tapait sur Vichy pour s'emparer du pouvoir.
Imagine-t-on de Gaulle s'emparant du pouvoir en France sans que les Allemands en soient chassés ? Non, combattre les Allemands est indispensable pour rétablir en France un régime indépendant. Mais quel serait l'utilité de chasser les Nazis pour y laisser leurs séides ? Le combat contre Hitler va de pair avec le combat contre Pétain et consorts et c'est la logique de la France Libre que de combattre Vichy. S'emparer du pouvoir n'est pas un vice quand on le prend à une dictature pour le redonner aux citoyens et citoyennes de ce pays et que l'on croit aux vertus de la démocratie.
A la fin de la campagne d'Erythrée, après la prise de Massaoua par la brigade d'Orient du colonel Monclar (7 avril 1941), de Gaulle décide la création, à la date du 15 avril, d'une 1ère division légère française libre (DLFL), regroupant, sous les ordres du général Le gentilhomme, les éléments de la brigade d'Orient, trois bataillons de marche arrivés d'AEF, le bataillon d'infanterie de Marine, le détachement de fusiliers marins, l'escadron de spahis marocains, la compagnie de chats de combat, un groupe d'artillerie, etc.
Notez bien : "A la fin de la campagne d'Erythrée". Il y a bien eu une campagne en Erythrée, menée par la France Libre contre les Italiens. Et même quelques compagnies d'Infanterie de Marine en Libye pendant l'hivers 1940-41. Et Leclerc à Koufra.
Or Rommel vient juste d'arriver, le 19 avril, à la frontière égypto-libyenne, [...] De Gaulle aurait pu utiliser cette division pour «taper sur les Boches». [...]. Si tel avait été le cas, l'armée du Levant n'aurait pas pu résister à une pareille nouvelle: que ce soit par petits paquets, ou en masse, sous les ordres de ses chefs, elle aurait basculé dans le camp allié pour se mettre de la partie.
Allons bon, quels sont les faits avérés qui permettent une telle affirmation ? Quand la France Libre s'en prend aux Italiens, que font les troupes de Djibouti ? Que fait l'escadre française d'Alexandrie après Bir Hakeim, après Torch, après la victoire en Tunisie ? Que fait l'Amiral Robert aux Antilles ? Quel sont les arguments autres que des propos de bistrots, pour affirmer qu'un tel basculement aurait eu lieu ?
Les petites unités et les individuels qui ont quitté la Syrie depuis les débuts de la France Libre jusqu'à juin 1941, sont environs un millier, malgré Umbrega, Keren, Kubkub, Koufra ... A ce rythme, la Syrie aura entièrement rallié les FFL en 1970.
Mais non: alors que de Gaulle avait la possibilité et l'occasion d'utiliser sa toute nouvelle division pour «taper sur les Boches », il préfère tirer sur les « forces de Vichy »,autrement dit l'armée française du Levant
C'est ignoble ! Non, je ne parle pas du fait que des Français tirent sur des Français. Les combats de la Résistance contre la Milice, ne sont jamais montrés comme des combats fratricides qu'il eut fallut éviter à tout prix. Non ce qui est ignoble c'est cette affirmation "il préfère tirer sur des Français que sur des Allemands". C'est ignoble parce que totalement contraire à la réalité.
Les Français Libres préparaient leur entrée en Syrie depuis longtemps. Ils avaient l'intention d'y entrer en état d'infériorité évidente, comptant rallier ainsi leurs sympathisants et les soustraire à la minorité hostile. Ce plan s'appelle le "plan Georges". Les Français Libres sont alors plein d'illusion et ce sont Collet et Buis qui leur feront comprendre que s'ils entrent en Syrie on leur répondra en tirant. Malgré tout, quand les évènements montrent que la présence de Vichy en Syrie menace Suez et l'Irak, les Français Libres entrent en Syrie avec drapeaux blancs et tricolores et parlementaires en tête sur lesquels les soldats de Vichy tirent sur ordre écrit.
Rappelez vous au début de cet article :"Et si l'on tente maintenant d'esquisser une prévision concernant l'issue finale de la guerre, c'est encore plus net: la Grande-Bretagne n'a pas cinq chances sur cent de s'en tirer, soit que, battue en Libye et en Egypte, elle perde Suez et les pétroles d'Irak... L'intervention en Syrie était vitale pour l'issue de la guerre !
La suite de l'article tente de montrer que les concession de Vichy en Syrie étaient minimes. Du genre "mais c'était juste un doigt dans l'engrenage" Fallait-il attendre qu'il y ait toute la main, ou le bras ? Fallait il attendre qu'il soit trop tard pour réagir ?
Quant à la livraison à l'Irak d'une partie des armes stockées à la disposition de la Commission d'armistice [...], ce n'était nullement une concession nouvelle, puisque ces armes ne nous appartenaient plus, et que nous étions tenus, par les conditions de l'armistice, de les livrer là où la commission nous l'imposerait.
Toute l'ignominie de l'armistice est là. La France de Pétain a accepté de livrer ses armes contre ses alliés. On prétend les cacher et en réalité on les livre, en Syrie, en France avant et après novembre 42, en Afrique du Nord aussi nous dit Weygand.
D'ailleurs, ces armes sont arrivées trop tard pour que les Irakiens puissent s'en servir
C'est vrai m'sieur l'juge, j'ai donné mon calibre à Bebert pour qu'il assassine la vieille dame, mais il l'a manqué alors moi je suis innocent !
... en Crète, les pertes ont été jugées intolérables par les deux parties,[...] Hitler jure qu'il n'autorisera plus aucune opération aéroportée, aussi longtemps que puisse durer la guerre! Churchill suit son idée, sans retenir l'avis de ses conseillers qui lui répètent que les Allemands, ayant consommé la majeure partie de leur potentiel aéroporté, ne sont plus en mesure, avant de longs mois de renouveler leur exploit de Crète, que ce soit à Damas ou ailleurs. Mais Churchill, perdant complètement son sang-froid, ordonne le 21 mai d'envahir les Etats du Levant à titre préventif !
Et en Tunisie, comment les parachutistes allemands sont-ils arrivés ? Comment comparer un parachutage en Crête tenue par les Britanniques et en Syrie tenue par les Française de Vichy a qui l'ont dit sans cesse "ne faites rien contre les Allemands pour ne pas remettre en cause le saint Armistice ! " L'Allemagne pouvait envoyer en Syrie tous les parachutistes qu'elle voulait sans en perdre un seul à l'atterrissage, comme en Tunisie.
Dans la nuit du 21 au 22 mai, le lieutenant-colonel Collet, des troupes de Vichy, passe en Palestine avec quatre de ses escadrons de partisans Tcherkesses. Si les « Vichystes » avaient pensé que Collet allait être rapidement engagé en Libye contre les Allemands, beaucoup d'entre eux l'auraient suivi ou rejoint. Mais la plupart savaient qu'au contraire Collet reviendrait prochainement les attaquer en Syrie, et qu'il ne serait pas seul: c'est pourquoi la plupart d'entre eux n'ont pas bougé.
Encore une affirmation gratuite. Collet passe en Palestine parce qu'il a compris que la France de Pétain trahissait les Britanniques et il a emmené avec lui plus d'homme qu'il n'en était jamais passé à la France Libre en si peu de temps.
Le 26 mai, au camp de Qastina, le général de Gaulle passe en revue la 1ère DLFL, qui est en train de s'organiser. S'il avait ce jour-là annoncé que cette division allait être engagée contre Rommel au col de Halfaya, à Bardia, à Sollum ou à Sidi Omar, une bonne partie de l'armée du Levant aurait immédiatement basculé dans le camp allié.
Gratuit ! Gratuit ! Gratuit !
Si c'était vrai qu'est-ce qui les retenait avant d'aller proposer leurs services au Britanniques pour aller attaquer Rommel ? Pourquoi Rommel n'a t'il pas été pris à revers depuis la Tunisie par des troupes françaises enthousiastes quand ça bardait du coté de Tobrouk ? Science fiction, romans, contes à dormir debout.
L'Histoire retiendra que de Gaulle a eu l'occasion de combattre les allemands, mais qu'il a préféré tourner ses armes contre Vichy. Pourquoi? Parce que sa préoccupation essentielle n'était pas de gagner la guerre, ni même de libérer la France, mais de s'emparer du pouvoir
Fallait-il le laisser à Pétain ?
du 18 juin 1940 au 31 juillet 1943, date de leur fusion définitive avec les « autres forces françaises », sont toujours restés inférieurs à ceux des forces polonaises aux mêmes époques.
A qui la faute ? Si les Polonais sont un exemple, qui n'a pas suivi cet exemple ?
Enfin la malencontreuse affaire de Syrie n'a pas avancé d'une seule minute la libération du sol national ni celle de la victoire alliée.
Contrairement à ce qui me semble une idée reçue même du coté Gaulliste, les ralliement après les combats de Syrie ne sont pas négligeables : près de 6 000 ralliements contre 32 000 retour vers la France. C'est bien mieux qu'en Angleterre à l'été 40.
ce sera Bir-Hakeim (juin 1942), dans le cadre général de la défense de la position de Gazala, dont la dislocation, le 14 juin 1942, sera suivie, pour toute la VIIIe British Army britannique, d'un repli de 540 kilomètres. Mais cette belle action militaire ne conférera aux FFL qu'une faible avance sur l'armée d'Afrique, qui, cinq mois plus tard, en Tunisie, va reprendre le combat
Même si l'on admettait que le combat contre les Italiens ne comptent pas, même si l'on pensait que la guerre en Syrie était inutile puisque de Gaulle aurait du savoir que l'objectif d'Hitler était la Russie, on ne pourrait pas dire "cinq mois d'avance n'ont pas d'importance". Combien de temps a t'il fallu pour que l'Allemagne soit vainqueur sur le sol de France ? Que se serait-il passé si les Français Libres n'avaient pas tenu Bir Hakeim aussi longtemps, c'est à dire moins de 15 jours ?
l'armée d'Afrique, qui, cinq mois plus tard, en Tunisie, va reprendre le combat contre les forces de l'Axe et leur résister avec succès, en dépit de la carence, tout au moins au début, de nos Alliés, Britanniques et Américains.
Faut être gonflé quand même ! Après "c'est la faute à de Gaulle", maintenant "c'est la faute aux Américains". Les faits, c'est que les Américains ont fait en AFN comme de Gaulle en Syrie : il sont arrivés avec des armes et puisqu'on ne leur déroulait pas un tapis rouge, bien au contraire, ils se sont servi de ces armes. Bilan des combats : autant de morts français qu'à Mers el Kebir. Mais ceux là on les oublient. Et en Tunisie, on se retire sur la pointe des pieds en laissant les Allemands se poser en douceur. Mais non, les carences, c'est les autres ...
À partir de l'affaire de Syrie, ceux qui mettaient tous leurs espoirs dans une reprise de la lutte contre les Allemands pouvaient difficilement s'en remettre à de Gaulle
Et avant pourquoi ceux ci ne s'en sont pas remis à de Gaulle ? Et après 43, pourquoi lui ont-ils obéi ? Juin était sur les Champs-Elysées en août 44 non ? Il y a photo ! Etait-il inconscient alors, de participer à une prise du pouvoir en France ?
Bien peu, parmi ces évadés, rejoignaient les maigres forces de De Gaulle, et ceci pour une raison évidente: ceux qui voulaient le rejoindre n avaient vraiment aucune raison d'attendre novembre 1942
Je ne vous le fait pas dire ! Aucune raisons d'attendre juin 41 non plus.
A partir du 1er août 1943, la question ne se pose même plus: en effet, à cette date, la fusion complète et définitive » des Forces françaises libres avec les « autres forces françaises », décidée à la fin de juillet, est entrée en vigueur, ce qui permet, entre autres, de verser à la 1ère DFL, dont l'effectif est redescendu aux environs de 6000 hommes, des renforts importants en provenance des dépôts de l'armée d'Afrique
C'est un détail mais c'est complètement faux. Qand la 1ère DFL arrive en Tunisie elle compte 7000 hommes dans ses effectifs. Elle est ensuite renvoyé en Tripolitaine parce que les départs spontanés de soldats de l'armée d'Afrique, pour rejoindre la DFL, alarment Giraud. Elle est ensuite renforcée par la garnison de Djibouti qui a enfin rejoint la France Libre et pas l'armée de Giraud.
Par contre, ce qui est faux pour la DFL est vrai pour la 2e DB
Par contre, il n'avait absolument pas le droit de tirer sur les forces françaises, ni de prendre part à des opérations dirigées contre la France: il s'agissait là d'un crime contre la Patrie et contre l'honneur.
Quiz : quel est le personnage évoqué ?
1) Boisson à Dakar ?
2) Dentz en Syrie ?
3) Papon à Bordeaux ?
4) Je ne sais pas ?
5) Il y a un piège !
Les manoeuvres de De Gaulle en vue se s'emparer du pouvoir en disqualifiant Vichy n'intéressaient pas les combattants: ce qui les préoccupait, c'était de lutter contre les Allemands en vue de libérer la France, et pour cela, on n'avait nul besoin de De Gaulle. Par contre, on avait absolument besoin de nos Alliés, et en particulier des Américains.
Et Pétain aurait duré moins longtemps que Franco, mais il aurait bien trouvé un successeur. Et qui aurait tenu le rôle de Juan-Carlos ?
Amicalement
Jacques |