Bonjour tout le monde,
Dont acte pour Irving, Nicolas. Je reviendrais juste sur les termes « extrêment dangereux » que vous employez à son encontre. Si Irving a pu être dangereux avant d’être démasqué, je ne crois pas qu’il le demeure maintenant. Il n’a plus aucune crédibilité et ses écrits sont, par principe, rejetés par toute personne normalement constituée. Donc il ne peut plus guère nuire. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il fut, est, et sera un pourri.
Chauvy. Nous n’allons pas relancer le débat sur lui. Vous savez ce que j’en pense, je sais ce que vous en pensez, donc tout va bien. Son bouquin « Aubrac, Lyon 1943 » apporte indéniablement du neuf et quel neuf ! Son seul tort a été de ne pas prendre position d’entrée de jeu sur le « testament de Barbie » et de laisser ce dernier apparaître en filigrane tout au long de son texte. Il est certes insuffisamment conclusif, mais il a l’immense mérite de mettre en lumière les innombrables « étrangetés » du discours du couple Aubrac. N’en déplaise aux thuriféraires des Aubrac, depuis Chauvy, on n’écrit plus sur eux comme avant. Face à cela, tous les arrêts de cour de justice ne peuvent rien.
Quant à la table ronde de Libération et le livre de François Delpla, vous me permettrez de ne pas partager votre point de vue. Le « jury », qui était formé de personnalités soigneusement choisies par les Aubrac eux-mêmes, parmi leurs relations ou des historiens dont ils pensaient n’avoir rien à redouter, s’est terminé dans la confusion et les historiens présents ont dû reconnaître la persistance de « zones d’ombre » dans le récit du couple. Je ne parle pas de Cordier qui lui a été encore plus loin dans ses « réticences ». Le livre de Delpla, quant à lui, ne démontre absolument rien puisqu’il n’élucide pas les points encore obscurs et repose pour l’essentiel sur des témoignages de personnes très impliqués dans l’affaire ; si ils ne sont pas corroborés par des documents, la valeur que l’on peut leur accorder est assez mince…
Baynac. C’est indéniablement le meilleur spécialiste actuel de l’histoire de Jean Moulin. Je ne le suis pas, pour le moment et en absence de preuve, dans sa conclusion que Moulin, avant Caluire envisageait de « lâcher » de Gaulle. D’abord et avant tout parce que l’alternative Giraud ne pouvait convenir à un aussi fin politique que Moulin. Mais bon, je ne demande qu’à être convaincu. Pour le reste je n’ai rien à redire sur son travail qui est remarquable… même si nos thèses sur les circonstances qui ont permis Caluire divergent ;-)
Quant à l’"historien Y", il bien évident que toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé serait purement fortuite…(Je sais ma réponse est idiote mais je ne veux pas être « modéré » ;-))
Bonne journée,
JRG |