![](../telechar/sujets/79gi.jpg)
Le 3 juin 1942, un message écrit sur du papier pour télégramme est porté aux troupes de Bir-Hakeim par deux prisonniers britanniques libérés par les Allemands. Il est signé du Général Oberst Rommel et déclare : Aux troupes de Bir-Hakeim : Toute nouvelle résistance n’amènerait qu’à verser le sang inutilement. Vous aurez le même sort que les deux brigades anglaises qui se trouvaient à Got Ualeb et qui ont été exterminées avant-hier. Nous cesserons le combat dès que vous hisserez le drapeau blanc et viendrez vers nous sans armes.
La réponse du Général Koenig ne se fait pas attendre. Les batteries françaises ouvrent immédiatement un feu nourri sur tous les véhicules ennemis.
Le 10 juin 1942, brusquement, autour de Bir-Hakeim, les mitrailleuses déclenchent leur tir de balles traçantes ; les fusées, rouges, vertes illuminent la nuit. : le Général Koenig vient de donner l’ordre de briser les lignes de Rommel qui encerclent Bir-Hakeim. C’est la mêlée, confuse. Chacun fonce en avant. Il faut passer. On passe
Sur le sol blanchâtre du désert de Bir-Hakeim, les FRANÇAIS LIBRES de Koenig écrivent une page d’histoire.
Le Général Koenig a commencé ce manuscrit en 1958. Par la suite il décida de ne le publier qu’à l’occasion de ses Mémoires, qu’une mort prématurée l’empêcha d’écrire. S’il l’avait placé dans ce nouveau cadre, le général aurait été amené à écourter, voire à modifier certains passages faisant double emploi avec les appréciations qu’il aurait données alors sur des événements qui s’étendaient sur une période beaucoup plus longue. Cela étant dit, il n’a pas été jugé convenable de modifier en rien le manuscrit initial de l’illustre disparu. L’essentiel est, en effet, que le lecteur puisse y trouver, dans sa vérité historique et dans sa simplicité, l’éclatant hommage que le Général Koenig a voulu rendre à ses soldats.