Bonjour,
Dans le livre de Sonia Combe, on apprend que des cheminots bulgares - la Bulgarie était pourtant une alliée d'Hitler - ont refusé de conduire des trains de déportés. Les nazis durent cesser leurs tentatives. (Certains juifs bulgares furent néanmoins déportés mais plus tard et en petit nombre.)
En Belgique également, le SD s'est heurté à des refus de cheminots et la Résistance a attaqué des trains afin de les empêcher de rouler vers les camps de la mort. En Hollande et au Danemark, des manifestations civiles ont eu lieu et les responsables nazis se sont heurtés à des mouvements de solidarité.
Mais en France on n'a enregistré aucun refus d'obéissance des cheminots dans le cadre du programme nazi de déportation...
Si Résistance-Fer s'est illustrée par des opérations efficaces, empêcher les convois de la mort de rouler n'était pas une priorité. Sonia Combe écrit justement qu'il est toujours quasiment impossible d'aborder cette question avec les historiens officiels de la SNCF sans être suspecté de vouloir abîmer la mémoire des cheminots résistants. Chaque train étant facturé à l'Etat, elle cite également le cas de factures qui parvinrent au gouvernement provisoire du général de Gaulle en 1945 !
Un autre tabou de l'histoire de la France sous l'Occupation.
Bien cordialement,
RC |