Mémoires - François Darlan - forum "Livres de guerre"
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François Darlan / Henri Michel

En réponse à -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Darlan n'a plus d'amis de 

Mémoires de René CLAUDE le mardi 30 mars 2004 à 08h59

Bonjour,

On sait que les mémoires "collectives" (faute de meilleure appellation) se construisent, se (re)ravaillent, se peaufinent en fonction des besoins militaires et surtout politiques du temps. Dès lors, un "oubli" ou un "silence" en histoire n'est jamais innocent.
Après la fin de la Seconde guerre mondiale, trois mémoires tentaient d'imposer leurs héros dans la France exsangue qui se sentait coupable : gaulliste, communiste et "vichysto-résistante" (là aussi, faute de mieux).

La période qui va du 8 novembre au 12 novembre 1942 à Alger est embarassante pour de Gaulle mais aussi pour les vichysto-résistants : le premier parce qu'il n'a eu aucune influence politique sur les événements et les seconds parce qu'ils ont fait tirer sur les Alliés pendant cinq jours.
Durant des années, cette période fut occultée des manuels, ou alors expédiée sous la formule : "Après le débarquement allié de novembre 1942, la France est rentrée dans la guerre." Une formulation lapidaire qui dit bien l'embarras des rédacteurs.

Comme dans l'affaire de Caluire et la neutralisation de Jean Moulin, l'exécution de Darlan n'est pas qu'une énigme pour amateurs de Cluedo historique.
Il est évident que sous prétexte de la constitution d'un "consensus national" qui n'a jamais résisté aux craquements politiques (on l'a bien vu avec l'éclatement de la Résistance dès 45), c'est dans une histoire politique de la deuxième guerre et de ses suites que ses deux affaires s'inscrivent ... et furent occultées, arrangées ou "mythifiées."

Revenons à cette AFN compliquée - mais à qui a pu profiter cet imbroglio historien ? - qui nous occupe : on peut constater que la plupart des livres qui sont déposés depuis quelques temps pour alimenter et discuter le débat dans Livres de Guerre ont été écrits par des acteurs, témoins et/ou chercheurs qui tentent avec plus ou moins de bonheur d'exposer ce qui semble justement échapper aux tentatives de réduction par les mémoires "collectives" souvent héroïco-simplistes de l'après-guerre.
Dans cette perspective, l'exposé de liens clandestins mais réels, tissés entre des groupes pour liquider Darlan et ceux qu'ils considéraient comme des traîtres, occultés par les mémoires partisanes, a pour moi un intérêt certain.
Je vous invite à lire le livre d'Arnaud de Chantérac - publié en 1994 - qui a travaillé plus de 9 ans sur des archives et des mémoires inédits. Il met à jour les liens politiques tissés par Henri d'Astier autour du comte de Paris qui montrent bien là encore qu'en histoire les réductions sont néfastes et que cette période de l'AFN dans la guerre reste un chantier passionnant et non exclusif.

Bien cordialement,

RC

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