Voici comment David Schœnbrun présente son statut à Alger durant la Seconde guerre :
"Membre des services de renseignement de l'armée (américaine), je fus affecté à une organisation appelée la Psychological Warfare Branch (P.W.B.), où j'exerçai pendant un an les fonctions de rédacteur et de commentateur, en français, d'émissions radio destinées à la France occupée. Ce fut à Alger que je rencontrai Charles de Gaulle et Henri Giraud, alors coprésidents du Comité français de Libération nationale, ainsi que plusieurs dirigeants de la Résistance, notamment le communiste Jacques Duclos et le fondateur de Libération Emmanuel d'Astier de la Vigerie. Je travaillai également en étroite collaboration avec les officiers et les diplomates américains, en particulier avec le consul général Robert Murphy, alors conseiller politique d'Eisenhower."
J'ajoute que David Schœnbrun et ses camarades du P.W.B., relayés par les correspondants de guerre des grands médias alliés ont exercé une pression constante sous Darlan puis sous Giraud afin de montrer aux opinions publiques américaine et anglaise que les deux officiers faisaient toujours du pétainisme sans Pétain en AFN. On doit à ces jeunes gens qui étaient au contact des "dissidents" d'avoir informé les citoyens américains qui poussèrent Roosevelt à ordonner à Giraud de relâcher les détenus politiques et supprimer les mesures antisémites de Vichy.
Après une guerre qui le conduisit à participer à la libération de villes françaises, Schœnbrun fut correspondant pour CBS et conférencier dans les facultés américaines.
(Croix de guerre et Légion d'honneur lui furent décernées par la France.)
Son livre est passionnant.
C'est Francis, notre conservateur pour les affaires d'AFN dans la guerre, qui en sera le détenteur.
Bien cordialement,
RC |