Bonjour, bonjour,
**Réunion capitale ? Cette réunion devait être une réunion "comme une autre" - ce n'est qu'a posteriori que cette réunion devient capitale, puisque aboutissant à un rendez-vous à Caluire, où se rendra Barbie.**
Justement au moment où Aubrac écrit son bouquin cette réunion est capitale.
**- il est certain que le lieu de la réunion de Caluire n'a pas été évoqué - Lassagne hésitant entre deux locaux.**
Faux, ce n'est pas certain. Dugoujon a évoqué deux fois, je l'ai de plus interviewé le 11 septembre dernier et il me l'a confirmé, le fait que Lassagne avait, depuis plusieurs mois, une autorisation permanente, sans nécessité d'accord préalable avec Dugoujon, d'utiliser sa maison pour les réunions de Résistants. Lassagne n'a donc fait que PREVENIR Dugoujon de la réunion du lendemain, le 20 au cours du déjeuner. Mais la décision avait été prise avant puisque Larat a été averti de ce lieu, le 20, vers 10 heures. Selon toute vraisemblance, le lieu de la réunion a été sinon décidé, du moins évoqué dès la réunion chez Lonjarret. Le témoignage de Lonjarret recueilli par Antoinette Sachs en octobre 1944, va dans le même sens.
Le point sur lequel je suis d'accord avec vous, c'est que TOUS les témoignages des protagonistes de cette affaire sont contradictoires. Vous dites que tout le monde se trompe, je dis que tout le monde ment. La raison de ces mensonges est évidente : il ne fallait pas entrer dans le club des suspects de Caluire. L'évolution des déclaration de Lassagne est à cet égard tout à fait symptomatique.
La petite chose qui différencie Aubrac des autres c'est que l'affaire Hardy vient de lui. C'est lui qui a émis les premières accusations, entrainant bien vite dans son sillage tous les autres, trop contents de ce coupable idéal.
A bientôt,
JRG |