Toujours à propos de René Hardy, Daniel Cordier mentionne un échange de messages télégraphiques entre Henri Frenay et Claude Bourdet. Le 6 juillet Bourdet est sûr que Hardy est en danger de mort.
Le patron de Combat alors à Londres expose le 21 juillet à son adjoint : "Tente sans espoir négociations pour échange Bardot [Hardy] top De ton côté essaye soudoyer à tout prix gardien ou haut fonctionnaire allemand de cœur avec vous."
Daniel Cordier d'ajouter :
"Sans qu'on puisse établir aujourd'hui s'il y a lien de cause à effet avec les conseils de Frenay à Bourdet pour obtenir la mise en liberté de Hardy, quinze jours plus tard, dans la nuit du 3 août, René Hardy s'évada de l'hôpital de la Croix-Rousse, réquisitionné par les Allemands, où Barbie l'avait transféré."
Je remarque l'honnêté intellectuelle et historienne du biographe qui présente les faits, leurs origines et leurs conséquences sans exclure à priori certaines hypothèses comme celle de l'achat possible d'un gardien ou d'un Allemand par Combat dans le but de faire évader Hardy.
Bien cordialement,
RC |