Le texte du tract a été intégralement retranscrit dans mon intervention du 3 juillet 2013 22h05, mais je n'avais joint qu'une vue très partielle de ce tract sur ce site pour ne pas outrepasser l'autorisation du musée de Brives.
On peut avoir le plus grand respect pour la personne d'Edmond Michelet, mais vouloir faire de la distribution de ce tract le 17 juin 1940 le premier acte de résistance me parait assez hasardeux et requerrait une définition préalable de la "Résistance".
Le lendemain, 18 juin, de Gaulle déclarait dans son célèbre appel "Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas", ce qui signifiait clairement que de Galle ambitionnait de poursuivre la résistance que les armées françaises opposaient à la progression ennemie. Or, jusqu'au 25 juin, date de l'entrée en vigueur officielle de l'armistice, en dépit de l'appel du 17 juin de Pétain "C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat", de très nombreuses unités militaires poursuivaient le combat et des centaines de soldats et de civils y laissaient leurs vies.
Le 17 juin, la question de la reddition est en débat dans un pays encore démocratique. Y prendre part en citant Péguy "Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend..." est un acte citoyen, ce n'est pas un acte contre l'ennemi.
Emmanuel |