Je ne connais pas toute l'histoire de la Suisse - Le chagrin et le venin - forum "Livres de guerre"
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Edition du 24 octobre 2018 à 16h33

Le chagrin et le venin / Pierre Laborie

En réponse à -6 -5 -4 -3 -2
-1Masson à 90° avec adoucissant de Christian Rossé

Je ne connais pas toute l'histoire de la Suisse de Etienne Lorenceau le mercredi 24 octobre 2018 à 16h16

Cher monsieur Rossé,

Je n'ai aucune peine à débattre mais pas sur des raisonnements inductifs dans lesquelles les conclusions font partie des prémisses. Ma formation de juriste m'a toujours conduit à plaider à charge et à décharge avant d'esquisser un jugement (et aucun jugement ne saurait, selon moi, être totalement juste puisque par essence, il tranche entre des arguments à charge et d'autres à décharge, en écartant de ce fait un pan du débat)
J'ai un plaisir intellectuel à débattre pour avancer sur l'analyse de doutes que j'ai ainsi pu creuser en cherchant les faits soutenus par des documents et témoignages recoupés. Vos études très sérieuses dont je n'ai aucunement contesté la rigueur de la recherche (au contraire) m'ont semblées quelques peu biaisées mais, comme j'étudie Schellenberg depuis 40 ans, dans les archives américaines (Maryland), allemandes, anglaises, polonaises, israeliennes (et malheureusement pas ecore russes)... que j'ai oeuvré pour la déclassification (hélas souvent partielle) de documents et fouillé la vie de ce triste sire avec un soin d'enthomologiste, si je ne peux pas débattre avec vous de la Suisse (par déséquilibre entre votre compétence très supérieure à la mienne sur l'histoire de votre pays), je peux débattre de bonne foi et de façon éclairée sur Walter Schellenberg y compris sur ses relations avec le brigadier Masson, sa récupération du réseau Viking du général Oster (une source importante d'information du réseau HA), de l'orchestre rouge en Suisse (sur lesquels j'ai pu faire des recoupements prouvant que les auto biographies des acteurs étaient aussi mensongères que les mémoires de Schellenberg.)
Mon intérêt pour Schellenberg est née de ma sympathie pour ce charmant personnage avec le fait qu'il a empêché Zireis (commandant de Mauthausen) que mon père détenu à Ebensee ne soit, conformément aux ordres donnés par Kaltenbrunner placé avec les autres déportés du camps dans les tunnels creusés dans la montagne et que les locomotives chargées de sortir de ces usines souterraines les avions qui y étaient construits ne soient dynamitées enterrant vivants ou morts les déportés d'Ebensee... J'avais donc à l'endroit de Schellenberg plus qu'une présomption d'innocence mais un a priori très favorable. Cependant, avec ma manie de plaider à charge et à décharge, j'ai reconstitué un journal qui va de sa naissance à sa mort et qui est dramatiquement accablant. Comme je n'ai pas de besoin professionnel de publication, je n'ai pas de thèse à épouser autre qu'une recherche (dont j'admet qu'elle n'est pas parfaite bien que plus fouillée sur ce sujet que tout ce qui est publié à cette heure)
Au terme de cette étude, je termine persuadé que, probablement par anti-communisme, le Brigadier Masson est devenu au cours de la guerre un agent allemand (dument enregistré comme tel dans les services de l'Amt IVE puis de l'Amt VI de Schellenberg).
On peut naturellement m'objecter que tout spécialiste du renseignement doit aller au contact de l'adversaire et établir avec lui des relations de confiance pour faire correctement son travail. Mais je constate qu'aucun livre sur le Brigadier Masson ne parle de ses deux déplacements en Allemagne ni de ses contacts non officiels en Suisse avec les membres de l'équipe de Schellenberg.
Mon propos était simplement de témoigner de ma conviction étayée de ce que le Brigadier Masson avait des convictions et des sympathie proches de celles de Schellenberg (jusqu'aprè la guerre)... et l'arrestation du général Oster ne participe pas à m'en faire douter.
Ne voyez pas dans mes critiques ponctuelles sur le sujet du Brigadier Masson ou du fils du Général Guisan, une attaque personnelle de votre travail remarquable, qui fait partie de mes plaidoiries à décharge, ou une condamnation de la nécessairement imparfaite neutralité ("évolutive" sans conotation péjorative dans ce terme) suisse.
Si mes propos vous ont offensé personnellement vous voudrez bien accepter les excuses que je vous présente volontier sans pour autant accepter (et il y a à son sujet loin de la coupe aux lèvres) ramener la balance en faveur du Brigadier Masson et bien moins encore en faveur de Walter Schellenberg, membre de l'Ahnenerbe et concepteur-organisateur de la Shoah, avant même le début de la guerre d'abord par les Einsatzgruppen puis par l'organisation de la "solution finale" avant même Mai 1941 où ses ordres évoquent le terme pour une des toutes premières fois.
Soyez assuré que vous trouverez en moi un débateur pointilleux, factuel, intellectuellement honnête, et aussi exaustivement synthetique mais sans complaisances, qu'il est possible, toujours soucieux de courtoisie et peu enclin aux attaques personnelles ou aux invectives, même quand je me réfère aux tenants de l'une ou l'autre des analyses et/ou de certaines opinions contradictoires qui reflètent un souci intellectuellement honnête d'en savoir plus.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes