Cher Etienne,
je réponds ici en bloc à vos messages des derniers jours sur différents fils, en étant très accaparé par d'autres tâches et sans préjudice de plus longs développements dans les fils en question.
Dans tous vos développements Hitler brille par son absence, excepté quand le sujet porte directement sur lui.
Par exemple vous n'imaginez pas une seconde qu'en 1934 la nomination de Canaris comme successeur du capitaine Patzig à la tête de l'Abwehr soit suivie de près par lui et que Heydrich lui suggère et le nom, et le mode d'emploi.
D'autre part vous dites ne pas lire les documents au premier degré or que faites-vous d'autre quand vous montrez un Canaris indigné des atrocités guerrières dès le 15 septembre 39 ? Cela s'appuie en tout et pour tout sur un témoignage d'après guerre, celui de Lahousen, qui se virginise lui-même au passage.
Une dernière pour la route : dans mon Troisième Reich je fais état d'un bruit, la nomination de Rosenberg comme adjoint de Neurath aux Affaires étrangères, le jour de la prise du pouvoir. J'ajoute qu'il est très habile de n'en rien faire, pour accréditer l'idée que Hitler tient bon la barre par rapport à ses prétendus extrémistes. J'ai trouvé l'info (mais non mon interprétation) dans le livre, fondamental, de Weinberg sur la politique extérieure nazie. Or je viens de relire les mémoires de Hanfstaengl et cela a fait tilt : le 30 janvier, il surprend une conversation qu'il n'aurait pas dû entendre, où Hitler annonce cette nomination, et se précipite chez Neurath pour l'alerter afin qu'il empêche la chose !
Non seulement Hanfstaengl est de toute évidence manipulé, mais en rédigeant ses mémoires 20 ans plus tard, dégrisé de son nazisme, il ne s'en rend toujours pas compte. |