AMEN a la force et les limites du cinéma grand public et "engagé" ou "militant". Il va à l'essentiel mais ses affirmations peuvent être réductrices. Cinéaste efficace et "classique" Costa Gavras est parfois soupçonné de donner dans le "western" politique. Il utilise le registre de la colère et c'est parfois poussif. Quel est le film qu'il faudrait montrer à des mômes de 13-15 ans pour les sensibiliser à la mémoire du génocide : Gavras, Spielberg ou Lanzmann...(Les trois ?... hum... ça risquerait de tout embrouiller...!) Sérieusement, des copains profs se posent la question : avec les habitudes de consommation à dominante hollywoodienne actuelle des mômes, faut-il les prendre dans le sens du poil ou alors risquer de les "déstabiliser" avec l'oeuvre sans concession d'un Lanzmann ? Le débat court toujours...
Je reconnais à Gavras (et à Spielberg) de toucher le grand public avec des films plus faciles d'accès, quitte pour le premier à remuer quelques hiérarchies frileuses !
Amicalement,
René Claude |