Merci Francis, pour cette prose de 1956,
qui conforte l'idée que le grand déménagement proposé par Sapir était techniquement pensable.Entre temps, j'ai lu l'introduction de Sapir sur
clic. Je comprends mieux le dessein des auteurs.
Ceci étant, il reste très difficile à l'historien de ne pas considérer que ce qui est arrivé était inéluctable. Rien ne préparait les Français, pas seulement les élites, à un repli stratégique en AFN. Bien sûr que Noguès, déjà installé au Maroc (sans doute avec femme et enfants, mais je n'en suis pas sûr), aspire à devenir le centre du théâtre des opérations. Mais va savoir si les 900000 troufions, ils sont enthousiastes pour le déménagement, et les dockers pour les déménager. Se battre pour défendre son pays, c'est une chose, mais opérer une retraite stratégique dans l'ordre et la bonne humeur pour rejoindre une position très incertaine, j'ai un peu de mal à accrocher ça à la suite de la débâcle.
Emmanuel