Oui, vraiment, Brayard ouvre une brèche !
Car comme dit Nicolas on peut et doit maintenant se demander, devant ce texte himmlérien du 25 mai 1940 (et non du 15 comme l'indique le lien de Christian), à l'adresse de Hitler, si les deux hommes sont sur la même longueur d'ondes ou si Himmler est le tâcheron consciencieux d'un Hitler qui cache son jeu et dont l'esprit galope loin devant.
Quoi qu'il en soit, le texte est à replacer dans le contexte de la guerre à l'ouest... et de l'arrêt devant Dunkerque. Hitler se croit vainqueur, c'est-à -dire pense qu'il va signer dans quelques jours une paix générale avec la France et l'Angleterre. Va-t-il en profiter pour sauter tout de suite sur l'URSS ? nous avons de bonnes raisons de supposer que non. Dans ce cas, il se doit d'en rajouter dans l'autre sens : quoi de plus rassurant pour Staline qu'une Allemagne qui germanise sa part de Pologne en finesse et en prenant son temps ?
L'interprétation de ungermanisch par Christian est ingénieuse (et en tout cas il a raison de remarquer que les Juifs ne sont pas concernés) mais il me semble tout de même que cette façon de s'opposer à la méthode "bolchevique" a bien une signification idéologique : nous ne sommes pas comme ces barbares / nous ne nous entendons avec eux que provisoirement.
En somme, il me semble bien que Hitler en use avec Himmler comme avec Goebbbels : il se fait mitonner des plans qui l'aident à cacher son jeu et probablement, pour s'assurer d'un résultat satisfaisant, cache-t-il ce jeu à Himmler lui-même. Mais ce qu'il faut voir ici avant tout, c'est que le statu quo à l'est est envisagé pour une certaine période, propice à de fines expérimentations raciales, et que l'irruption de Churchill, et son massacre de Mers el-Kébir éloignant l'espoir d'une paix à l'ouest, vont rapidement bouleverser la donne en Pologne. |
idéologie et manipulation de 
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