OK mais... - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -6 -5 -4 -3 -2
-1Au faîte... de Christian Rossé

OK mais... de françois delpla le dimanche 27 juin 2010 à 07h15

Parlons-nous de la même chose ?

Il y a bien un moment où Hitler a le choix, et même un choix assez large : cette fameuse année qui court (d'haletante façon) du 22 juin 40 au suivant. Il peut soit envahir brutalement la Suisse, soit lui imposer un protectorat aux conditions plus ou moins dures, obligeant dans tous les cas le pays à ne plus se dire neutre. Il choisit le statu quo, assorti, comme toujours avec lui, d'une menace de brutalités si on ne se conduit pas comme il le souhaite.

Dans ce domaine comme dans les autres, Barbarossa représente un pari (c'est-à-dire tout ce que Hitler déteste) : soit l'URSS s'effondre en trois mois, soit cela sent très fort le roussi.

Si dans l'hiver 41-42 il y a toujours un pouvoir soviétique, menant la guerre avec de grands moyens, et si l'Afrika Korps accapare les maigres forces combattantes que le Reich peut distraire de ce théâtre, le fait d'avoir laissé filer l'occasion d'occuper ou de vassaliser la Suisse est-il un mal pour l'Allemagne ?

Certainement pas. Car alors il reste une lumière et une seule au bout du tunnel : la scission du bloc ennemi et le rapprochement avec l'un des deux morceaux ainsi obtenus, sur la base de l'anticommunisme. Pour cela, les magouilles d'agents en pays neutres deviennent aussi essentielles que ce qui se passe sur le champ de bataille. Hitler y fait circuler à jet continu quelques messages simples, à la fois dans la continuité de Mein Kampf et adaptés à la conjoncture de l'heure : je suis plus opposé au communisme qu'à quoi que ce soit d'autre et j'incarne, certes à ma façon, la civilisation chrétienne, je bousille les Juifs à grande échelle mais peux aussi les épargner si on est gentil avec moi, je n'ai toujours pas de revendications territoriales en Europe de l'Ouest ni d'ambitions maritimes ou coloniales, bref, accordez-moi, et vite, un traité de paix et une alliance antisoviétique et vous verrez que tout s'arrangera pour tout le monde, sauf Staline.

Le message pouvait certes passer, et passait, par Stockholm, Ankara, Madrid et le Vatican. Mais Berne était tout de même l'endroit le plus proche, celui où on pouvait immédiatement dépêcher, en cas de besoin, quelque Rudolf Hess pour une Blitzkrieg diplomatique.

Pour les mêmes raisons, la Suisse était une mine d'informations essentielle, permettant de repérer au plus vite la formation de failles dans le camp adverse.

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