Votre persistance dans l'affirmation sans preuve vaut son pesant de cacahuètes, cher Lebel.
A partir du moment où les Allemands, chauffés à blanc par Himmler, Eichmann et son correspondant à Paris, Dannecker, furent momentanément calmés par leurs déportations de 42, ils relâchèrent la pression et l'action retardatrice, protectrice et esquivante de Vichy produisit tous ses effets. C'est ce qui explique la différence que vous observez.
Savez-vous que l'étoile jaune ne fut pas rendue obligatoire en zone libre devenue zone sud.
Pétain avait dit : "Moi, vivant, jamais!" et les Allemands n'osèrent pas.
D'autres facteurs intervinrent pour gêner le programme génocidaire.
Les juifs, enfin prévenus (mais pas par les Alliés quasi muets), se cachèrent mieux. Ils se réfugièrent en zone italienne ou en Suisse ou en Espagne. Laval refusa les dénationalisations. Il invoqua ses difficultés avec les Italiens qui refusaient de laisser la police française agir à sa guise dans leur zone. Cette police qui se sentait soutenue par l'Etat traina la jambe. Des préfets fabriquèrent massivement de fausses cartes d'identité.
Les Allemands qui ne furent pas dupes accusèrent Laval de "renardise" et écrivirent en note d'un de ses refus "quand l'insolence devient une méthode".
Mais pourquoi ne liriez vous pas mon livre ?
Tout y est.
En particulier le rôle non négligeable de deux hommes Oberg et Knochen, surtout Knochen, qui fit partir Dannecker sous d'autres cieux.
Knochen finit par être gracié par de Gaulle en 1962.
Sans lui cette opération de sauvetage eût sans doute échouée. |