> [la préférence nationale] est si forte et
> si universelle qu'elle est le plus
> souvent implicite. L'identité nationale, que voulez-
> vous ? ça se sent plus que ça ne se dit.
Effectivement, telle que vous la concevez, "l'identité nationale" dégage une odeur incroyablement puissante...
> Faut-il des minarets dans le ciel de Paris ? A mon avis,
> non.
Cette franchise est... avouons le, très appréciable.
Mais il y encore quelques petits détails qui me chiffonnent. Je croyais que, selon vous, "objectivement un homme en vaut un autre, évidemment" ? Comme, par ailleurs et toujours à vous suivre, "les juifs qui accablent le Maréchal sont des ingrats", sachant que cette ingratitude est motivée par l'argent ("Klarsfeld est l'avocat de l'AFFDJF et il a besoin de la culpabilité de l'Etat français pour obtenir des réparations financières"), j'en déduis que vous ne seriez pas davantage enchanté de voir s'ériger une synagogue (à plus forte raison avec l'argent gagné par ces "ingrats" sur le dos du "Maréchal") ?
> Une nation est une personne (morale, certes mais quand
> même)
Non, la nation n'est pas une personne morale. L'Etat est une personne morale.
> et une personne c'est l'unité de base sur quoi tout se
> fonde, d'où tout part, à quoi tout revient et autour de
> quoi tout circule.
Si je vous suis bien, la nation est donc "l'unité de base sur quoi tout se fonde, d'où tout part, à quoi tout revient et autour de quoi tout circule". En vertu de quoi un gouvernement peut décider de livrer des Juifs d'origine étrangère, enfants inclus, de préférence à des Juifs français, à un Etat qui veut les déporter ?
Mais allons plus loin, et prenons un ressortissant français musulman. Vous lui appliquez la "préférence nationale", ce qui lui donne droit à ériger une mosquée, puisque la nation est "l'unité de base sur quoi tout se fonde, d'où tout part, à quoi tout revient et autour de quoi tout circule". Or, dans le même temps, vous refusez catégoriquement "des minarets dans le ciel de Paris".
Pouvez-vous résoudre cette contradiction ?
> Quant au mandat, tenez vous pour rien ce qui s'est passé
> le 10 juillet 40 ?
Le 10 juillet 1940, les deux chambres du Parlement réunies en Assemblée nationale ont donné "tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain, à l'effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l'État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu'elle aura créées."
A quelle date la nation, "l'unité de base sur quoi tout se fonde, d'où tout part, à quoi tout revient et autour de quoi tout circule", a-t-elle ratifié la Constitution que devait rédiger le Maréchal Pétain, date qui, du même coup, devait être celle de son entrée en vigueur ? |