J'engrange avec intérêt tout bruit de paix germano-soviétique, particulièrement en 1941, dans mon vieux souci de régler son compte à la théorie du "Hitler nihiliste qui ne savait pas s'arrêter et ne pouvait qu'échouer".
Conscient des risques de la guerre sur deux fronts, il était évidemment pressé de la stopper au moins sur un. Et comme Churchill avait fait preuve de nettement plus de suite dans les idées que Staline, si son coeur raciste penchait vers une paix avec l'Angleterre, sa raison d'homme voulant avant tout réussir lui dictait de saisir toute occasion de calmer le jeu vers l'est, où le programme de Mein Kampf, après tout, n'était gourmand que d'Ukraine et de Biélorussie.
Je caresse depuis longtemps (et j'aimerais plus, si affinités) l'idée que Staline est passé bien près de la tentation à l'automne, lorsque ladite Ukraine est tombée et qu'il était encore tout abasourdi, et soupçonneux, du soutien que lui prodiguait Churchill. La grande ombre de Lénine aidant, Brest-Litovsk 2 a peut-être failli advenir.
En tout cas tout ce qui va dans ce sens est à creuser. Ainsi que toute manoeuvre churchillienne pour y parer. |