Pourparlers de paix : manoeuvres diplomatiques et/ou intox ? - Le Fantôme de Staline - forum "Livres de guerre"
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Le Fantôme de Staline / Vladimir Fédorovski

En réponse à -2
-1... puis re-dépression (en octobre 1941) de Nicolas Bernard

Pourparlers de paix : manoeuvres diplomatiques et/ou intox ? de Francis Deleu le vendredi 30 octobre 2009 à 17h13

Bonsoir,
Il n'est pas inintéressant de rappeler à cet égard une affirmation de Joukov, formulée en 1966, mais rendue publique en 1990, selon laquelle Staline aurait demandé à Beria d'entamer des négociations avec Hitler le 7 octobre 1941. Il s'agit peut-être de l'approche diplomatique effectuée par Pavel Soudoplatov (qui la situe cependant en juillet) et visant à utiliser la Bulgarie comme médiatrice en vue de la conclusion d'un accord de paix. C'est en tout cas à la même époque (l'automne 1941) que Ribbentrop va assurer à l’un de ses diplomates, Fritz Hesse, que Hitler a rejeté une offre de paix soviétique formulée par l’entremise de la Bulgarie, "de toute évidence parce qu’il était convaincu qu’il pouvait soutenir l’épreuve et en sortir bientôt vainqueur". Compte tenu de la chute du moral de Staline dans les deux premières semaines du mois d'octobre, j'aurais tendance à considérer que ses manoeuvres diplomatiques en vue de la conclusion de la paix datent de cette période, sans exclure des premières approches effectuées en juillet (même si à cette époque, Staline s'est déjà repris en main, de manière certes provisoire). (Nicolas Bernard)
Boguslaw Woloszanski,[*] "40-15 : Le choc des tyrans - Les dessous de la lutte que se livrèrent Hitler et Staline" suggèrent deux hypothèses qui auraient motivé les manoeuvres diplomatiques de Staline en vue de conclure une paix avec Hitler :

- Forcer les Alliés à ouvrir un second front en agitant l'épouvantail d'un pacte avec les nazis. Staline n'ignorait pas que les Alliés craignaient autant l'effondrement de l'Union soviétique qu'une nouvelle alliance avec Hitler.
- Endormir la méfiance de l'ennemi et l'induire en erreur pour ensuite le surprendre lors d'une puissante offensive.

Des négociations de paix furent entamées à Stockholm entre d'une part Alexandra Kollontaï, ambassadrice d' URSS en Suède, accompagné d'Andriéi Alexandrov, résident soviétique du NKVD et d'autre part Edgar Klaus, résident de l'Abwehr à Stockholm. Les discussions portèrent sur une proposition d'un retour aux frontières de 1939 entre l'Union soviétique et l'Allemagne. Staline ne se faisait aucune illusion sur les intentions de Hitler. Le but de la manoeuvre était d'impressionner Churchill sachant les services de renseignements britanniques déchiffraient les dépêches diplomatiques allemandes.

Bien cordialement,
Francis.

[*] Il convient de préciser :
Le livre du journaliste polonais Boguslaw Woloszanski nous apporte-t-il, enfin, des réponses ? Oui et non. Il convient, à ce stade, de préciser que l’auteur est une célébrité en Pologne, où son statut de vulgarisateur historique lui a valu plusieurs prix et récompenses, à la manière d’Alain Decaux de par chez nous. Ses ouvrages ne sont, de fait, pas utilisables par le chercheur, faute de mention de source - et celui-ci ne fait hélas pas exception à la règle. M. Woloszanski accorde également, dans La guerre secrète d’Hitler, du crédit à quelques hypothèses manifestement saugrenues (telles que l’intervention d’un sosie de Rudolf Hess, l’adjoint de Hitler parti en Grande-Bretagne en mai 1941), sans faire preuve de rigueur. Plus discutable encore, l’auteur procède à des reconstitutions de conversations, procédé discursif certes connu, mais peu recommandé en la circonstance, même si le style, romanesque, dope facilement le rythme de lecture
... réflexions de Nicolas Bernard à propos de "La guerre secrète d’Hitler" : ... remarques qui s'appliquent également au livre "Le choc des tyrans". Il n'empêche que les livres de Woloszanski sont très agréables à lire .... pour les sous-doués (dont je suis) de l'Histoire (des histoires?) du Front de l'Est.

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