... un type de questionnement qui dure depuis 1997, dont Cordier a été le catalyseur, du moins en milieu universitaire, et avec lequel Douzou me semble prendre des distances pas tout à fait suffisantes, notamment lorsqu'il relate la table ronde.
Nous nous trouvons devant une belle histoire d'amour et de patriotisme mêlés. Attendez la suite ! L'une des évasions les plus importantes en France occupée, quand au nombre de captifs délivrés, et la plus importante, quant aux pertes ennemies. Ses auteurs et bénéficiaires se sont prêtés à tous les questionnements, d'officiers de renseignement, de journalistes et d'historiens, à divers moments étalés maintenant sur 65 ans. Contrairement à une calomnie rampante, ils ont appelé de leurs voeux des travaux historiques sur l'événement. Les déclarations et dépositions diverses sont concordantes sur l'essentiel : une vraie évasion, que l'ennemi n'a nullement encouragée ou manipulée, et dans laquelle il a été habilement trompé. Elle a de surcroît été médiatisée en pleine guerre, à une époque où Philippe Henriot régnait sur l'information en France et Goebbels en Allemagne, sans qu'ils trouvent un traître mot (c'est le cas de le dire !) à répliquer.
Qu'on cherche à établir la vérité historique sur chaque détail en passant au crible les déformations de la mémoire et les embellissements des récits, rien de plus légitime, de plus sain et de plus nécessaire. Qu'on le fasse sur un ton inquisitorial, qu'on dise sans l'avoir nullement démontré que "c'est trop beau pour être vrai"...
... rien de plus lamentable. |