Grüß Gott !
En la célébration du 8 mai de 1945, jour de la délivrance, par les soldats courageux étrangers, nous découvrons comment la Grande nation calme les personnes désobéissantes dans les colonies.
Eduquer contre Auschwitz / Histoire et mémoire / Collection pédagogies / Jean-Francois Forges / ESF éditeur / Internet (extrait) :
« Les récits de la décolonisation : des massacres oubliés ? »
« Les silences officiels sur certains aspects de la colonisation et de la décolonisation peuvent donner l’impression qu’on fait le tri parmi les victimes, en particulier en lisant les livres scolaires. Les élèves d’origine africaine ou nord-africaine le font souvent justement remarquer. On ne pourra pas vraiment être entendu, lorsque l’on parle de l’histoire de la Shoah, si on continue trop souvent à faire le silence à l’école sur les drames de la décolonisation francaise. (…) Ceux qui ont aidé à libérer la France ont eu l’accablement de mesurer son peu de reconnaissance, de retour dans leur pays : travail forcé, massacre des régions de Sétif et de Constantine en 1945 – contemporains et comparables au massacre d’Oradour-sur-Glane – tueries de Madagascar en 1947, bombardement de Haiphong en 1949. »
« Ces dizaines de milliers de morts ne retiennent guère l’attention, par autocensure sans doute, des auteurs de livres et de manuels scolaires. » …
Massacres coloniaux / 1944-1950 / la 4e république et la mise au pas des colonies francaises / Yves Benot / Internet (extrait) :
« Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, de Sétif (mai-juin 1945) à Madagascar (1947), d'Haiphong (1946) à la Côte-d'Ivoire (1949-1950) et à Casablanca (1947), l'armée française a massacré des dizaines de milliers d'hommes et de femmes dont le seul tort était de revendiquer pour plus de libertés ou pour l'indépendance. »
« Ce sont ces pages sanglantes de l'histoire de France, méconnues, voire effacées, qu'Yves Benot retrace dans ce livre. »
Herodote.net / Répression sanglante à Sétif, en Algérie: 8 mai 1945 / Internet (extrait):
« Le 1er mai 1945, déjà le PPA (Parti Populaire Algérien), parti clandestin de Messali Hadj, alors en prison, fait défiler 20.000 manifestants musulmans à Alger. »
« Le matin du 8 mai, une nouvelle manifestation survient à Sétif aux cris de Istiqlal, indépendance, libérez Messali. »
« Les militants du PPA ont reçu la consigne de ne pas porter d’armes ni d’arborer le drapeau algérien mais un scout musulman n’en tient pas compte et brandit le drapeau au cœur des quartiers européens. »
« La police se précipite. Le maire socialiste de la ville, un Européen, la supplie de ne pas tirer.
Il est abattu de même que le scout. La foule, évaluée à 8.000 personnes se déchaîne et 27 Européens sont assassinés dans d’atroces conditions. »
« L’insurrection s’étend à de villes voisines, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. »
« La répression est d’une extrême brutalité. Officiellement, elle fait 1.500 morts parmi les musulmans, en réalité de 8.000 à 20.000. »
« L’aviation elle-même est requise pour bombarder les zones insurgées. Après la bataille vient la répression. Les tribunaux ordonnent 28 exécutions et une soixantaine de longues incarcérations. »
« Le drame passe inaperçu de l’opinion métropolitaine qui a la tête ailleurs du fait de la capitulation de l’Allemagne, le même jour. »
Adfnjaboot.africa / Le massacre de Thiaroye / Sénégal : 1er décembre 1944 / Internet (extrait):
« Des tirailleurs sont libérés des camps de prisonniers de guerre allemands et démobilisés. Débarqués le 21 novembre à Dakar, ils sont rassemblés au camp de Thiaroye à quelques kilomètres de la capitale. Mais ils attendent de recevoir les arriérés de leur solde et de pouvoir échanger leurs marks. En France, malgré leurs réclamations, on le leur avait refusé sous divers prétextes, et on leur avait promis que tout se ferait au Sénégal. Mais ici rien non plus ne se faisait, on leur proposait l’échange de leur argent à la moitié de sa valeur, ils recevaient un nouvel ordre de départ... C’en était trop. Les tirailleurs protestèrent, manifestèrent sans doute. ils séquestrèrent un général qui leur donna satisfaction pour être relâché... La nuit suivante, le 1er décembre 1944, l’armée française intervenait en bombardant et mitraillant le camp. Les tirailleurs n’avaient pas d’armes. Combien de morts? »
« Les historiens qui évoquent des chiffres officiels de 37 décès et 30 blessés parmi les tirailleurs font endosser la lourde responsabilité historique à la France, le pays des droits de l’homme. »
« En France on ignore tout. »
Georges Thierry d’Argenlieu / Haiphong / Wikipedia / Internet (extrait) :
« C’est alors qu’intervient le bombardement d’Haiphong. …
« Henri Martin raconte : « À 10 heures le 23 novembre 1946, les canons de la marine ont ouvert le feu. Le croiseur Émile Bertin depuis l’embouchure de la rivière Rouge mais nous, avec Le Chevreuil, nous étions sur la rivière, dans la ville. Nous avons épuisé notre stock de cinq cents obus, et ravitaillés, nous en avons encore tiré cinq cents. L’amiral Battet a estimé le nombre des victimes de mille à six mille, mais il possible qu’il y en ait eu davantage quand on sait que le bombardement a porté surtout sur le quartier annamite, aux maisons serrées. »
Voltaire.net / Pacification de Madagascar : 29 mars 1947 / Internet (extrait):
« A Madagascar, la nuit de 29 mars 1947, des militants nationalistes attaquent la caserne de Moramanga pour s’emparer des armes. L’attaque échoue et au matin, les soldats prennent leur revanche en massacrant la population et incendiant les villages voisins. Deux jours après, sur ordre du ministre des colonies du cabinet Ramadier, le socialiste Marius Moutet, des renforts sont envoyés sans la région pour une opération punitive. Au cri de «mort aux cafards »,
des milliers de civils sont abattus ou massacrés à la baïonnette. ( ) La guerre, la famine et les épidémies dans les camps feront plus de 300.000 morts, la répression visant à éliminer tout particulièrement les cadres. »
« La pacification de Madagascar est le grand oublié des massacres coloniaux de l’après-guerre, la France y testant de nouvelles armes et sa stratégie anti-insurrectionnelle. »
Massacre de My Trach / fr.Wikipedia.org / Internet :
« Le massacre de My Trach est un massacre perpétré par l'armée française au village de Mỹ Trạch, dans le district de Lệ Thủy, province de Quảng Bình pendant la guerre d'Indochine.
Ce massacre a été perpétré entre 1h et 2h du matin le 29 novembre 1947. Plus de 300 personnes âgées, enfants et femmes sans armes, soit la moitié des habitants du village, ont été tués par les soldats français. Un parc commémoratif a été créé à la mémoire des victimes. »
Voltaire.net / Massacres français au Cameroun: 2 mars 1960 / Internet (extrait):
« Sous la direction de l’armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8.000 civils désarmés. Depuis 10 ans, l’administration coloniale fait face à l’opposition de l’Union populaire du Cameroun (UPC). Le haut-commissaire français Pierre Messmer a organisé l’assassinat de nombreux leaders de l’UPC, ainsi que des expéditions punitives. A l’indépendance, le 1er janvier 1960, Jacques Foccart y installe un gouvernement fantoche, présidé par son ami Ahmadou Ahidjo. Le jour même, le jeune Etat signe un accord d’assistance militaire avec la France. Charles de Gaulle dépêche cinq bataillons, commandés par le général Max Briand. Entre février et mars cent cinquante-six villages bamilékés sont incendiés et rasés. Des dizaines de milliers de personnes sont massacrés. »
« De cette terrible répression, la presse française, muselée et aveuglée par la crise algérienne, ne dira mot...»
Le massacre oublié / Info France 2 / Complément d’enquête / Un reportage de Yann Fronty et Zidène Berkous / Internet (extrait) :
« En mai 67 à la Guadeloupe les forces de l’ordre ont tiré sur la foule qui manifestait contre la vie chère. Bilan, entre 87 et 120 morts. Un massacre étouffé par les autorités de l’époque, et qui est encore laissé dans l’ombre aujourd’hui. Que sont devenus les victimes, les policiers, le préfet ? Retour sur cet événement oublié qui sous tend la colère d’aujourd’hui. »
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Max Gallo / Fier d’être français / Fayard / 2006 :
« Alors les procureurs s’en donnent à cœur joie et, avec l’agilité des maîtres d’arts martiaux, ils humilient Marianne. »
« Ils exigent qu’elle reconnaisse qu’elle opprima, qu’elle tortura, qu’elle massacra. »
« Lorsqu’elle sortit de ses frontières, ce fut pour voler et violer, commettre des génocides, du Palatinat à l’Algérie, des Antilles à Madagascar, du Congo au Mékong. »
Claire GRUBE
Mü. 8. Mai 2009
Beitrag N° 15
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