Londres, automne 1942... - La nuit finira - forum "Livres de guerre"
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La nuit finira / Henri Frenay

En réponse à
-1Frenay passa très près d'une éviction. de René CLAUDE

Londres, automne 1942... de René CLAUDE le mardi 22 avril 2003 à 11h48

Bonjour,

Si en octobre 1943 De Gaulle et Frenay sont au bord de la rupture, Robert Belot nous apprend qu'une année auparavant, le patron de "Combat" était reçu et écouté avec grand intérêt par le chef de la France libre à Londres. Les deux hommes affirmèrent alors leur accord sur les grands axes de la lutte contre le nazisme et Vichy. A la fin de l'été 1942, Henri Frenay avait compris que l'Etat français utilisait le mythe du grand soldat auprès de la population afin de mieux lui faire accepter la politique de collaboration avec l'Allemagne.
Il est utile de préciser deux points importants :
1) Frenay, contrairement à ce que Jean Moulin affirmera lors de la violente querelle politique du printemps 1943, n'a jamais cautionné l'expédient Giraud que les Alliés souhaitaient pousser au pouvoir afin de reléguer de Gaulle à un rôle subalterne. (Frenay affirmait que Giraud à la tête du gouvernement serait pire que le régime franquiste. Il avait bien perçu les positions ultra-réactionnaires de "longues moustaches" !) Un Frenay giraudiste est donc bien une attaque-intox de Moulin et de certains gaullistes qui fit florès, puisque l'on retrouve cette affirmation dans des récits, des mémoires, mais aussi sous la plume de chercheurs...

2) En octobre 1942, toujours à Londres, Frenay écrit une lettre au président Roosevelt, lettre dans laquelle il expose ce qu'il sait de l'état d'esprit des Français après plus de deux années sous la botte nazie et Vichy. Il expose également son ralliement à de Gaulle, symbole puissant pour le pays ET seul homme politique selon lui capable de proposer à la Résistance intérieure une plateforme et le projet d'une société rénovée pour la France d'après la victoire alliée.

A l'automne 1942, le chef de "Combat" exprime son rejet définitif et total de l'illusion pétainiste et son adhésion au gaullisme dont il fait part à Roosevelt. (la lettre fut découverte il y a peu de temps.)

Cordialement,

René Claude

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