Bonjour,
Au moment - début 1943 - où Henri Frenay déclare accepter les ordres du général de Gaulle en ce qui concerne l'Armée Secrète, il (se) découvre une légitime ambition pour l'avenir et redit sa conviction que le politique et le militaire ne sauraient être séparés tout en revendiquant une autonomie "idéologique", une indépendance ! Il est à la fois d'accord de se soumettre aux décisions de Londres mais en même temps refuse que le général Delestraint soit directement subordonné à de Gaulle pour les questions militaires...
C'est là un des "noeuds" qui seront au centre de la virulente polémique du printemps entre le chef de "Combat" et Jean Moulin.
Maintenant concernant les fonds, Robert Belot explique que c'est de Gaulle qui a pris la décision de réduire d'un million et demi le montant de la somme octroyée à "Combat" et non pas Moulin comme on l'a cru longtemps. Il n' y avait là aucune mesure de rétorsion à l'encontre de Frenay de la part du représentant de de Gaulle. Le problème est que Moulin ne donne aucune explication pour justifier cette réduction drastique décidée par le chef de la France libre (une mesure visant à faire comprendre qui commande...?); Frenay sera persuadé que c'est Moulin seul qui a pris cette décision injuste. Voilà un autre objet de brouille et surtout l'origine de l'affaire "suisse" pour Frenay qui va chercher ailleurs l'argent dont son mouvement a un urgent besoin.
(A suivre)
Cordialement,
René Claude |