Bonsoir,

Jacques Le Goff, en préface à l'ouvrage collectif "A l'Est la mémoire retrouvée".

Le régime communiste à l'Est (...) a imposé un tel refoulement de la mémoire, a tellement martyrisé l'histoire que, dès le dégel, la mémoire collective s'est réveillée souvent avec des cris, parfois avec des chuchotements qui ne cessent de s'amplifier.
La mémoire retrouvée, c'est un aspect majeur de la libération de l'Europe de l'Est; c'est aussi un des enjeux et un terrain d'affrontement de l'histoire qui se réalise.
(...)
Il ne s'agit donc pas de donner des leçons aux Européens de l'Est. Leur courage devrait suffire à nous inspirer la modestie.
Mais nous devons ensemble, à l'Est comme à l'Ouest, faire un grand effort de mémoire et d'histoire, compléter, corriger au besoin le travail du retour de la mémoire par un travail de progrès de l'histoire.

C'est ce à quoi s'emploie inlassablement GP que ce soit à propos de Kruszina, de Katyn ou encore de l'insurrection de Varsovie. Qu'il reçoive notre gratitude !

Bien cordialement,
Francis.