Bonsoir,

Il faudrait que je relise, mais en attendant je suis prêt à faire amende honorable si on me démontre que Werth, dans son chapitre, parle convenablement de la NEP et de la brutalité non fatale de son étranglement. (François)

Werth cite régulièrement la NEP dans le contexte du livre qui, bien évidemment, n'est pas une hagiographie du régime. Pour se faire une idée, un extrait :

*** Loin de marquer un relâchement dans la politique répressive, l'introduction de la NEP, à partir de mars 1921, s'accompagne d'une recrudescence de la répression contre les militants socialistes modérés. Cette répression n'est pas dictée par le danger de les voir s'opposer à la Nouvelle Politique économique, mais par le fait qu'ils l'avaient réclamée depuis longtemps, montrant ainsi leur perspicacité et la justesse de leur analyse. "La seule place des mencheviks et des SR, qu'ils soient déclarés ou camouflés, écrivait Lénine en avril 1921, c'est la prison.
Quelques mois plus tard, jugeant que les socialistes étaient encore trop "remuants", il écrivit : "Si les mencheviks et les SR montrent encore le bout de leur nez, les fusiller sans pitié !" ***

... il suffit de lire ci-contre le sommaire et la présentation de son livre "la terreur et le désarroi" pour craindre qu'il ne soit pas spécialiste, ni de la NEP, ni de sa liquidation, ni de son occultation historique. (François)

Je suis surpris. Nicolas Werth est probablement le plus éminent des soviétologues occidentaux. De par ses ascendances familiales, il maîtrise parfaitement la langue russe et bénéficie ainsi d'un atout considérable dans la consultation des archives soviétiques.
Son parcours d'historien et son imposante bibliographie est publiée sur le site de l'Institut d'histoire du temps présent

Et se demander s'il est spécialiste de la NEP ? A titre d'exemple, son livre, Histoire de l'Union soviétique de Lénine à Staline (1917-1953), publié dans la collection "Que sais-je" aux Presses universitaires de France, consacre un chapitre entier aux années de la NEP (1921-1928)

Bien cordialement,
Francis.