Le débat n'est pas de savoir si Staline restera passif fin août et en septembre : c'est évident pour tout le monde.

Le problème est qu'au moment où l'insurrection se déclenche (et c'est dans les premiers jours que le succès de se genre de bataille se joue), les soviétiques sont au prise avec les manoeuvres de 4 Panzer-divisions coordonnées par l'un des meilleurs maréchal allemand de la fin de la guerre (Model, un bon soldat mais aussi un nazi convaincu).

Alors qu'ils se présentent à 130, 150 ou 170 tanks ne change rien au problème : comment leur reprocher de ne pas continuer à foncer sur Varsovie, alors qu'ils ont le plus grand mal à tenir leurs positions (ce qui est en soi et vu le contexte un succès). Je rapelle que pour moi la question se pose début août, pas en septembre...

Je ne nie pas le travail des ateliers, mais un tel travail ne peut être réalisé dans des proportions aussi grandes qu'à Koursk. Un atelier a besoin de deux éléments qui manquaient début août devant Praga : du temps et un front stable. Je conviens qu'il ne s'agit que d'une intuition mais il me semble difficile de concevoir que les ateliers devant Praga eurent le même "rendement" que derrière Prokhorovka.

Pour finir, sachez que je considère Rokossovski comme le meilleur chef de l'armée rouge durant la seconde guerre mondiale (malgré ses choix après-guerre). Je le trouve injustement méconnu par rapport à des Zhukov ou des Koniev.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce grand soldat ? Avez-vous des éléments ou des souvenirs particuliers de pépé sur lui ?

Est-il vrai qu'il fut le seul à tenir tête à Staline lors d'un banquet des Maréchaux (dans une scène sûrement apocryphe mais digne d'Al Capone vu par de Niro...) ?

Cordialement,

CM

PS : pour ce qui est de mes sources, il y a les journaux de marche allemands et surtout David GLANTZ qui travaillent depuis la find es années 70 sur la question à partir des archives déclassifiées russes. Ce dernier est autrement plus sérieux que Bauer, qui était une référence dans les années 60 mais est largement dépassé aujourd'hui.