Il n'y a pas eu de mutineries à Stalingrad, ni à Koursk. Pas plus chez les Allemands que chez les Soviétiques.
Pas de mutineries ou de mouvements de refus collectifs, en revanche, les archives de l'Armée rouge et celles des services politiques au front et à l'arrière ont appris aux chercheurs que les cas d'automutilations et de désertion avaient été nombreux avant et pendant la bataille de Stalingrad. Les soldats reconnus de l'un ou l'autre de ces actes étaient systématiquement fusillés, officiers en tête. L'armée soviétique de la grande guerre patriotique fut assez proche d'un égalitarisme dans le traitement expéditif des automutilés et des déserteurs, vrais ou faux, faux car lors d'encerclements tactiques temporaires par la Wehrmacht, des soldats soviétiques étaient faits prisonniers, parvenaient à s'évader puis à rejoindre leurs lignes où ils étaient parfois accusés d'espionnage et de désertion. De tragiques bavures furent commises.
Je vous renvoie aux magnifiques et parfois déchirants Carnets de guerre de Vassili Grossman qui fut régulièrement censuré par ses rédac-chefs pour avoir simplement mentionné de tels cas.
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