Bonjour à tous,
Comme vous ne l'ignorez point, l'avis des poilus quant à leurs camarades mutins était loin de faire l'unanimité. Qui les comprenait, qui les méprisait, qui adoptait une attitude indifférente et modérée. Mon aïeul que je n'ai pas eu la chance de connaître, et qui a pataugé dans cette satanée gadoue (tout en étant cavalier, par ailleurs...), tout en comprenant le "ras-le-bol", déclarait, selon ma grand-mère, qu'ils "auraient malgré tout dû acomplir, comme les autres, leur devoir". Difficile de se positionner. Même les historiens ont un mal fou à le faire, car je crois que cette situation ne peut se comprendre que de façon "humaine", avec une sensibilité qui n'est pas objective, ce qui échappe aux canons de l'étude historique. Finalement il n'y avait pas plus de raison de se soulever contre des offensives coûteuses et stériles en 1917 qu'en 1914 (600.000 hommes hors de combat dont une majorité de tués en quelques dizaines jours, pendant la "guerre de mouvement", dois-je vous le rappeler). Seulement, en 1917, le temps avait fait son oeuvre... . |