terminé - Le sec et l'humide - forum "Livres de guerre"
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Edition du 12 mai 2008 à 18h58

Le sec et l'humide / Jonathan Littell

En réponse à -4 -3 -2
-1Pas tous... de 13emeDBLE

terminé de d.zambon le lundi 12 mai 2008 à 18h39

Je viens de le terminer et il est en effet nécessaire d'aller jusqu'au dernier mot pour pouvoir appréhender correctement la totalité de l'étude. J'ai surtout apprécié le décryptage des élucubrations de Degrelle et les notes sur le personnage. Ce qui m'a "rassuré", à la fin, c'est le questionnement : les considérations liées à l'étude du Moi du "fasciste" sont-elles transposables aux autres spadassins des mutliples régimes totalitaires ou autoritaires qui ont jalonné (et qui jalonnent encore) l'histoire, et, par extension, à tous les récipiendaires de n'importe quel mouvement violent? Quand on repense quelques instants à "l'homme socialiste", par exemple, les similitudes sont nombreuses. La "main à la braguette" n'est certainement pas l'apanage des adorateurs de l'ordre noir ou de la virilité post-romaine. Le viol, humiliation suprême, est érigé comme une arme de représailles (une "Vergeltungswaffe" à la "sauce russe", si j'ose m'exprimer ainsi) par Ilya Ehrenburg, qui encourage chaque soldat de l'Armée rouge à "casser l'orgueil racial de la femme allemande". La proximité des torses glabres et luisants d'une sueur presque suave des ouvriers stakhanovistes, que l'on retrouve souvent sur les clichés de propagande ou les peintures du néoréalisme soviétique (même chose pour la représentation des kolkhozes) peut être comparée aux jeunes hommes du RAD, torses nus (glabres eux aussi)maniant la pelle lors de la politique des grands travaux du milieu des années 30 en Allemagne ou au Duce en personne maniant une brassée de froment sur cette célèbre photo de la "bataille du blé". Lors des cérémonies des jeunesses embrigadées, tous les jeunes hommes sont nus jusqu'à la taille. Que dire enfin des défilés militaires moscovites, avec des milliers de canons (puis de missiles) dressés comme autant de symboles phalliques? Et que dire encore de l'utilisation de l'image de la femme? Elle n'est en effet qu'une génitrice dans l'Italie et l'Allemagne des années 20-30, dont le ventre fécond sera la première arme de "construction de masse" destinée à régénérer la nation. Je pense pour ma part que la propagande soviétique qui mettra en scène ces femmes-soldats, et notamment les tireurs d'élite, est symbolique: celle qui donnne la vie n'hésite pas non plus à la prendre. Dans les totalitarismes fasciste (inabouti) et nazi, la femme-génitrice est trop "précieuse" pour être immolée au combat (comme chez les Grecs anciens). Quant aux rires gras et sardoniques qui accompagnent les tortures, on les retrouve ailleurs: du guerillero latino luisant de sueur tropicale et de crasse qui se fait une joie d'écorcher vif le représentant de l'Etat honni au manieur de machette Utu en plein "travail" (cf "une saison de machettes"). Il y aurait tant à dire! Dans tous les cas, c'est un bouquin que je conseille car il donne à réfléchir: on ne peut y rester insensible.

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