Peut être, mais à renvoyer dans une fausse équité les agresseurs et les agressés, est-ce vraiment faire oeuvre d'historien? En quoi des pilotes de chasse, participant à une série d'agressions contre des pays QUI NE VOULAIENT PAS LA GUERRE sont ils plus estimables que le dernier des supplétifs de la Gestapo, recruté dans le même but d'agression prédatrice, et d'oppression des peuples?
Si admirable, si flamboyant que soit l'as allemand, qui dispose de 1100 CV sous son capot, qui affronte une avion français qui n'a que 860 CV , et qui le foudroie d'une masse de projectiles de 13 kilos par trois secondes, alors que le Français, sous armé par une république pacifique et insouçiante, ne dispose que de six kilos par 3 secondes.
L'avion allemand, ce tueur avec préméditation, au moment où il tire, est dans le ciel de France. Il n'est pas chez lui. Il est le reître envahisseur. Et sa victoire est trés peu glorieuse (tout comme contre les biplans belges ou hollandais, agressés dans leur neutralité).
Ajoutons que l'habitude de mitrailler les pilotes français ou anglais au bout de leur parachute semble avoir été une directive collective, par la répétitivité des faits, bien plus que le geste isolé d'un névropathe.
Je ne parviens pas à trouver "sain et honorable" d'étudier dans le détail les sombres exploits des auxiliaires d'une guerre d'agression. Ou alors, dans ce cas, pourquoi ne pas étendre cet intérêt aux volontaires gestapistes de la brigade nord africaine? Eux aussi ont été "admirables" avec des armes lourdes, contre des maquisards et des civils. |