J'ai toujours detesté les discussions grands stratégiques, remplies de raccourcis (et c'est bien connu, ça va plus vite mais ça fatigue moins les jambes ;-))). Sûrement de mauvais souvenirs de partie de World in Flames (ou d'Europa Universalis pour une autre époque mais la même logique totalement déconnectée des réalités de l'époque).
Malte... Malte... Malte que n'a-t-on pas écrit....
L'île a eu un rôle certain, mais il y avait bien d'autres problèmes qui impactaient me ravitaillement d'Afrique du nord : sous-développement industriel de l'Italie ; faiblesse du tonnage ; réserves de Mazout limitées (et épuisées en 1942) ; faible capacités de déchargement des ports libyens ; absence de chemins de fer ; sous-équipement en camions de transports...
Prendre Malte n'aurait pas résolu les autres points de blocage (ou goulet d'étranglement) d'une chaîne logistique complexe et manifestement anémiée... En outre l'opération Hercules / C3 est trop souvent décrite comme une promenade de santé, alors que rien n'en garantissait le résultat.
Imaginons donc que l'attaque de Malte soit couronnée de succès en juillet 42, cela ne signifie en tout cas pas une victoire à El Alamein : cela suppose que l'Axe s'arrête à la frontière, ou à Sidi Barrani. Cela laisse donc le temps à Auchinleck de rameuter les forces nécessaires à obliger Rommel à un nouvel effort...
Rien d'automatique, rien d'impossible, en fait il y a trop de paramètre à prendre en considération pour savoir ce que la prise de Malte aurait donné ensuite...
Bref, on ne le saura jamais et c'est sûrement cela qui me fait peu apprécier ce type de dicussions... (J'en avais d'ailleurs volontiers convenu avec N. Bernard dans un autre post).
Cordialement,
CM |