La pression du groupe - Auschwitz vu par les SS - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre


Et les autres livres cités


La description de ce livre

Auschwitz vu par les SS / Collectif

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1Réservé de Thiriel

La pression du groupe de Nicolas Bernard le jeudi 20 septembre 2007 à 20h49

Aux éléments que vous énumérez, j'ajouterais la pression du groupe, cette espèce de conformisme que l'on retrouve dans toutes les explosions de violence, et dont un exemple récent nous a été montré à propos de l'émission L'ennemi intime consacrée aux atrocités françaises en Algérie coloniale.

Outre d'être matraqués par la propagande et soumis un antisémitisme aux degrés variés selon les individus (de l'indifférence égoïste et criminelle à la haine pure), les bourreaux allemands et autrichiens étaient également soumis à cet esprit de groupe. Christopher Browning, dans sa remarquable étude socio-historique du 101e bataillon de police allemand (Des hommes ordinaires, Les Belles Lettres, 1993), a bel et bien montré que la simple soumission à l'autorité ou l'éducation ne suffisaient pas à expliquer les motivations exactes des tueurs. Comme dans n'importe quelle guerre, l'esprit de groupe, de camaraderie d'arme, suffit à faire voler en éclats l'esprit critique et la conscience de soi. L'individu, par peur de l'exclusion, s'intègre de son plein gré dans une entreprise criminelle, devient volontairement le rouage d'une machinerie du meurtre de masse. Une autre étude menée sur le comportement des soldats japonais pendant la guerre (Yuki Tanaka, Hidden Horrors. Japanese War Crimes in World War II, Westview Press, 1998), confirme les conclusions de l'historien américain, sans pour autant négliger les facteurs spécifiques des crimes de guerre nippons. En d'autres termes, à chaque crime son contexte socio-éducatif et sa dimension politique, mais l'esprit de corps constitue le moteur déterminant du passage à l'acte.

Le constat est pour le moins inquiétant, et s'est constamment renouvelé depuis, des guerres coloniales aux derniers développements "diplomatiques" en Afghanistan et en Irak. De telles attitudes se renouvelleront, à n'en pas douter, tant il est vrai que l'esprit de corps - qui ne relève pas de la seule sphère militaire, mais se retrouve dans notre vie quotidienne - vise généralement à éviter aux individus de s'accepter, d'assumer leurs propres responsabilités, et en définitive les amène à perdre toute individualité.

*** / ***

lue 2491 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes