le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : La pression du groupe de Nicolas Bernard le jeudi 20 septembre 2007 à 20h49Aux éléments que vous énumérez, j'ajouterais la pression du groupe, cette espèce de conformisme que l'on retrouve dans toutes les explosions de violence, et dont un exemple récent nous a été montré à propos de l'émission L'ennemi intime consacrée aux atrocités françaises en Algérie coloniale.
Outre d'être matraqués par la propagande et soumis un antisémitisme aux degrés variés selon les individus (de l'indifférence égoïste et criminelle à la haine pure), les bourreaux allemands et autrichiens étaient également soumis à cet esprit de groupe. Christopher Browning, dans sa remarquable étude socio-historique du 101e bataillon de police allemand (Des hommes ordinaires, Les Belles Lettres, 1993), a bel et bien montré que la simple soumission à l'autorité ou l'éducation ne suffisaient pas à expliquer les motivations exactes des tueurs. Comme dans n'importe quelle guerre, l'esprit de groupe, de camaraderie d'arme, suffit à faire voler en éclats l'esprit critique et la conscience de soi. L'individu, par peur de l'exclusion, s'intègre de son plein gré dans une entreprise criminelle, devient volontairement le rouage d'une machinerie du meurtre de masse. Une autre étude menée sur le comportement des soldats japonais pendant la guerre (Yuki Tanaka, Hidden Horrors. Japanese War Crimes in World War II, Westview Press, 1998), confirme les conclusions de l'historien américain, sans pour autant négliger les facteurs spécifiques des crimes de guerre nippons. En d'autres termes, à chaque crime son contexte socio-éducatif et sa dimension politique, mais l'esprit de corps constitue le moteur déterminant du passage à l'acte.
Le constat est pour le moins inquiétant, et s'est constamment renouvelé depuis, des guerres coloniales aux derniers développements "diplomatiques" en Afghanistan et en Irak. De telles attitudes se renouvelleront, à n'en pas douter, tant il est vrai que l'esprit de corps - qui ne relève pas de la seule sphère militaire, mais se retrouve dans notre vie quotidienne - vise généralement à éviter aux individus de s'accepter, d'assumer leurs propres responsabilités, et en définitive les amène à perdre toute individualité. *** / *** |