Vichy et Spa (en Belgique) sont deux agréables stations thermales dont les eaux sont réputées pour guérir rhumatismes et aigreurs d'estomac. Mais quel rapport, hormis les rhumatismes et les aigreurs d'estomac, avec la Seconde Guerre mondiale ?
Dans les couloirs des hôtels de Vichy où les personnalités se disputaient une parcelle du pouvoir, courrait le bruit que l'Etat français n'était plus qu'une SPA... une "Société Protectrice des Amiraux".
Toujours à propos des amiraux, poursuivons notre petite détente du week-end avant de déposer nos bulletins dans l'urne... aussi bien en France qu'en Belgique.
- Weygang aurait dit (selon de Gaulle) que les deux tiers de la France se trouvaient occupés par l'ennemi et le dernier tiers par la marine, ce qui était encore pire.
- L'archevêque de Lille, le cardinal Liénart, voyant son entourage inquiet d'une maladie qui risquait de lui être fatale, murmura : "Je ne peux pas me permettre de mourir maintenant. Ils me remplaceraient par un amiral".
- De je ne sais qui : "Vichy c'est la grande époque des amiraux. Il y en a partout, sauf à la mer".
Ou encore : "La Royale a jeté l'ancre dans les eaux thermales". Notons au passage que l'amiral Godfroy préféra la douceur méditerranéenne en jetant l'ancre en baie d'Alexandrie.
Dumoulin de Labarthète (chef de cabinet de Pétain) énumère les noms de marins nommés à des postes clefs à l'époque de ce qu'il appelle la "dictature Darlan" : Platon aux Colonies, Abrial et Fénard à Alger, Estéva à Tunis, Decoux en Indochine, Robert à la Martinique, Duplat à la Commission d'armistice de Turin, de Pendentenyo à la Famille, Fernet et Docteur au Conseil National, Le Luc au Conseil d'Etat, Gouton à la tête des commissaires du pouvoir, Bard à la Préfecture de police. Labarthète poursuit en rappelant que Darlan fit de Dupré un chef du SR, de Duvivier un animateur de Radio, de Rodellec un intendant de police, etc... etc...
Tout de même ! Ont sauvé l'honneur de la Royale : Gensoul qui sacrifia 1.300 marins à Mers el-Kébir tandis que de Laborde envoya carrément les fleurons de la Flotte par le fond, en rade de Toulon.
Reste Muselier qui rejoint la France Libre avant de se brouiller avec de Gaulle. Et, pour terminer, Deleu qui risque de gros ennuis avec les marins présents sur ce forum.
C'était le quart d'heure colonial de Francis. |