Dans la logique du "maintien de l'ordre" par la terreur, il est certain que les Allemands DEVAIENT neutraliser des "terroristes" français.
Et que l'exécution PUBLIQUE aurait pu avoir un effet dissuasif sur les autres résistants, bien plus que la déportation ou l'incarcération en France.
Ce serait militairement logique et valable, surtout en connaissance des méthodes allemandes depuis 1941.
Mais nous étions en été 1944. La percée d'Avranches avait eu lieu, les Américains progressaient vers Paris. Etait-ce encore UTILE de prendre des mesures coercitives non seulement peu dissuasives, mais qui pénaliseraient, dans le futur, l'image même des Allemands?
Von Choltitz a été plus logique, en n'exécutant pas les ordres de Hitler pour détruire Paris. Il a pourtant dit que "si ça avait pu avoir pour effet de garantir la victoire de l'Allemagne, il n'aurait pas hésité."
Tout est dans la logique tactique du moment.
Les Allemands auraient eu raison d'exécuter des "terroristes", si leur domination de la France était appelée à se pérenniser. Mais certainement pas à la veille de la libération. Seulement, ils avaient pris de mauvaises habitudes... |