Dans le débat public actuel, je me sens utile surtout sur un point : souligner que Lucie n'a jamais cherché la publicité et que sa défense de la Résistance a toujours été très collective. La preuve par Pivot me semble décisive.
A la suite de mon papier d'hier dans l'Humanité, j'ai reçu un mél de lecteur disant : certes en tant que prof elle ne parlait pas de sa résistance aux élèves, mais en salle des profs elle n'avait pas de pudeur à le faire... comme s'il s'était agi de ses souvenirs des dernières vacances ! c'est-à-dire avec un naturel confondant, en semblant dire à chaque seconde qu'elle avait fait ce qu'elle devait là où le sort l'avait placée, et qu'aurait fait tout le monde dans sa situation.
Alors évidemment je ne suis pas entièrement d'accord avec la page de Baumel de 1999. Autant il a raison de dire que Bertie a fait des choses plus importantes à un poste plus élevé, autant il zappe le fait que Lucie, dans les années 80-90, a été poussée à causer, et est devenue la résistante la plus célèbre, en raison des calomnies initiées par Vergès.
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