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| | 1940-1945 - Noirs Blancs Beurs, Libérateurs de la France / Charles OnanaEn réponse à -4 -3 -2 Les raisons d'un blanchiment de Francis Deleu le samedi 09 décembre 2006 à 12h28Bonjour,
*** Je pense que vous avez raison de synthétiser ainsi: certains auteurs parlent de blanchiment politique, d'autres de blanchiment climatique. L'un et l'autre se sont finalement miraculeusement conjugués pour soulager les troupes africaines épuisées par le froid/mauvais équipement et par les pertes subies en octobre novembre 44. *** (Frédérique)
Une synthèse proposée par la "Section de Toulon de la Ligue des droits de l'homme" rejoint l'opinion de Frédérique : une conjugaison d'un ensemble de raisons sans que l'on puisse déterminer exactement lesquelles furent prépondérantes.
Le texte :
Les raisons d’un blanchiment
A partir d’octobre 1944, la majorité des troupes noires est progressivement retirée de la zone des opérations. Le commandement évoque le manque d’endurance au froid de ces soldats noirs ; cette raison peut recouvre une autre, d’ordre tactique, liée à l’utilisation traditionnelle de ces combattants : aptes à fournir un violent et décisif effort dans le choc, assureraient-ils aussi bien le combat statique de position que l’on prévoit ?
En fait, pour expliquer ce désengagement, d’autres causes sont aussi à retenir. Siéger à la table des vainqueurs implique de montrer que le dernier effort de guerre repose, non plus seulement sur le concours de l’Empire, mais sur une armée métropolitaine reconstituée, capable de tenir son rang en Europe. La volonté de mettre au combat contre l’Allemagne le plus rapidement possible les 50 000 hommes des meilleures troupes FFI, et de mieux les contrôler, en les intégrant au plus vite dans l’armée régulière, n’est pas étrangère à l’« escamotage » des contingents noirs.
S’ajoutent à cette raison de haute politique les premières inquiétudes quant à la fidélité des troupes coloniales. Déjà spectatrices des querelles intestines franco-françaises depuis juin 1940, elles ont trouvé une métropole exsangue, où les troupes alliées jouissent d’un grand prestige. A la différence de la Première Guerre mondiale, où la ségrégation raciale était encore très forte dans l’armée américaine, les tirailleurs sénégalais découvrent en 1944, dans les unités américaines, des Noirs qui sont chefs de char ou aviateurs. Enfin le prix du sang versé suscite une juste revendication d’égalité, en écho avec le monde nouveau annoncé par de Gaulle à Brazzaville. Un retrait, on le voit, bien plus politique et psychologique que lié à des impératifs climatiques : cela explique qu’il se fit « sans gloire, sans cérémonies officielles, à la sauvette ».
Source :
Bien cordialement,
Francis. |
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