J'ai trouvé une autre source d'info - 1940-1945 - Noirs Blancs Beurs, Libérateurs de la France - forum "Livres de guerre"
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1940-1945 - Noirs Blancs Beurs, Libérateurs de la France / Charles Onana

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1Les raisons d'un blanchiment de Francis Deleu

J'ai trouvé une autre source d'info de Leon le samedi 09 décembre 2006 à 16h41

Extrait du livre « La chevauchée de l’Armée de Lattre » de Y. Buffetaut. Histoire et Collections.

« « Septembre 44. Les alliés sont tenus en échec à Arnhem et surtout incapables de poursuivre l’offensive en raison des problèmes logistiques. La rapidité de l’avance a en outre usé les hommes et le matériel. De Lattre écrit :

« Pour comble de malchance, un automne particulièrement précoce et humide vient s’ajouter à notre misère. Pour tous l’épreuve est pénible car les vêtements de rechange sont encore sur les plages provençales et beaucoup continuent à porter leurs tenues d’été la seule qu’ils aient avec eux. Mais cette température est surtout cruelle pour nos Sénégalais de la 9e DIC et des coloniaux de la 1e DFL, qui grelottent sur les plateaux du Jura. Septembre n’a pas encore pris fin que l’on signale dans ces unités des gelures aux pieds. (…) Les crues d’octobre emporteront aussi les ponts provisoires et noieront tout dans la boue. Le moral des troupes s’en ressent, ils se sentent en outre isolés, si ce n’est oubliés par la population de la France libérée, par l’arrière, que la guerre semble si peu préoccuper depuis qu’elle s’est un peu éloignée et où une foule de jeunes gens demeure tranquillement passive ».

Les troupes originaires d’Afrique noire qui sont nombreuses au sein de la 1e DFL et de la 9e DIC (…) doivent être remplacées très rapidement par des troupes d’origine métropolitaines. Les FFI fournissent évidemment un réservoir d’hommes tout trouvé mais l’amalgame des anciens maquisards –dont de nombreux communistes- cause quelques problèmes car l’armée régulière est en partie issue de l’armée restée fidèle à Vichy en AFN. En dehors des besoins évidents de remplacement des troupes noires, il est évident que de Lattre avait dans l’esprit de remettre dans le droit chemin tous les groupes de résistants par trop indisciplinés, afin d’éviter au pays toute dérive révolutionnaire. En ce sens, l’amalgame fut une réussite même si les résultats militaires sur le terrain ne furent pas toujours à la hauteur des espérances.
(…) Les FFI se rendent utiles à de nombreuses reprises, pour effectuer des coups de mains ou accompagner des prisonniers. En revanche, ils sont peu à l’aise dans les combats traditionnels, pour lesquels ils n’ont eu aucun entraînement.
(…) Les officiers de la 1e DFL sont d’autant plus inquiets que leur division va donc changer de caractère, puisqu’elle va devoir être « blanchie », les tirailleurs d’Afrique Noire devant être remplacés avant l’hiver pour deux raisons : tout d’abord leur incapacité à supporter les conditions climatiques et ensuite la volonté politique de donner une physionomie plus européenne à l’armée française.
Leurs inquiétudes seront hélas confirmées :

Extrait d’un Rapport du 2e Bureau de la 1e DFL, 10 oct.44. (note de frédérique: Pas tendre avec les nouveaux venus !)

« Actuellement, un certain nombre de FFI sont venus, en volontaires, grossir nos rangs. Quelques-uns ont signé un engagement à la division. Ceux-ci sont trop peu nombreux : il est remarquable que dans une ville comme Lyon, la division, qui, presque seule, a recruté, n’ait pu trouver que 140 volontaires. (…) La plupart des recrues n’avaient jamais connu le combat. Enrôlées à la dernière heure ou même après la dernière heure, postérieurement au débarquement, elles n’avaient jamais été soumises au feu. Dès le premier combat régulier sur notre front, une unité FFI a lâché pied, prise de panique. Réclamations, intrigues, jeu entre les divers échelons du commandement, tout cela est utilisé par eux pour garder et grossir leur troupe sans aucune considération de l’intérêt général, (…) et se faire renvoyer vers l’arrière. Pourquoi beaucoup se sont évanouis au premier engagement, tandis que des Tartarins armés jusqu’aux dents terrorisent les populations des villes libérées ? Au total, l’emploi des groupes FFI organisés est un échec total.»

L’armée régulière est acerbe, non seulement vis à vis des FFI eux-mêmes mais aussi de l’état-major et par conséquent du général de Lattre lui-même, l’instigateur de cette politique d’amalgame des FFI par unités entières.
Certaines unités de tirailleurs sont purement et simplement remplacées par des unités FFI. On imagine la stupeur des officiers qui voient arriver d’anciens maquisards à la place de leurs soldats africains. Le 1er novembre 44, tous ces régiments sénégalais, où plus un seul Noir ne se trouve, changent officiellement de nom : les 4e, 6e et 13e RTS deviennent les 21e, 6e et 23e régiments d’infanterie coloniale, dont les hommes ne viennent plus des colonies.
En outre, des régiments nord-africains deviennent mixtes avec le renvoi aux colonies des régiments les plus éprouvés, remplacés par des éléments FFI qui prennent le nom de régiments d’infanterie :
La colonne Fabien devient la 151e RI, le corps-franc Pommiès devient le 49e RI, les régiments FFI de Franche Comté et du Morvan se fondent dans le 27eRI. TOUTEFOIS, ces trois changements, prévus en décembre 44, n’interviendront dans les faits qu’en février 1945. » »

Fin de l’extrait.

Cela rejoint donc assez bien les Notes de guerre de Monsabert…

A plus tard, Frédérique

*** / ***

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