C'est dit dans les échanges précédents, mais cela manque peut-être dans les récents : de Gaulle n'a pas en tête dès 58 le schéma de ce qui va advenir pendant 4 ans; il ne trahit donc pas les pieds-noirs et n'a pas envie de laisser le pays au seul FLN; mais il essaye des choses, des formules, tout en refusant clairement celles qui engageraient l'avenir sur des voies qui lui paraissent bouchées, à commencer par "l'intégration", tarte à la crème des Pieds-noirs en 58 : s'il se laisse aller une fois à reprendre le slogan "vive l'Algérie française", il évite résolument celui-là malgré les objurgations, par exemple, d'un Sérigny.
Un autre scénario était donc possible, faisant une place à des forces musulmanes moins radicales; mais la condition sine qua non pour imposer cela au FLN était la coopération des pieds-noirs, et elle a fait défaut en permanence.
Enfin bon, c'est comme cela que Baumel m'a aidé à voir les choses. |