L'extermination des juifs de Hongrie date de l'été 1944, à un moment où le résultat définitif de la guerre n'était que trop clairement établi. Il y eut d'ailleurs et pour cette raison, infiniment plus de tentatives pour arrêter la machine, en faveur de cette communauté là, que pour celles de Pologne, de Grèce, etc...L'intervention tardive de Pie XII a dû être d'un poids tout symbolique, auprés d'un régent Horthy qui n'avait plus, lui même, à ce moment, qu'un pouvoir symbolique. De tout autres personnalités s'étaient impliqués, suédoises, espagnoles, dont les noms sont bien connus, et qui n'ont pu sauver que quelques milliers de personnes. Attribuer à une démarche papale le sauvetage de 400.000 juifs (la totalité de la communauté) est pour le moins abusif.
En revanche, innombrables ont été les personnalités ecclésiastiques qui ont apporté un soutien actif à Hitler, voire au génocide, et sans être nullement désavouées par le pape. De Mgr Mayol de Lupé, aumônier de la LVF, à Mgr Tisô président de Slovaquie, qui alla jusqu'à payer 5 Deutsche Marks par "stucke" pour être "dératisé".
Ferons nous un détour par le clergé Croate, qui demanda, et obtint, que des juifs de 33 ans soient crucifiés, pour reconstituer les conditions exactes de la Passion, et la vraisemblance des détails, soigneusement reconstitués?
Epiloguerons nous sur le réseau d'aide et de soutien, non aux juifs, mais aux criminels nazis en fuite, dés 1945, réseau dont bénéficia même le leader musulman Hadj Amine Al Husseini, venu en Allemagne pour la durée de la guerre, inspectant les activités d'Auschwitz jusqu'à la fin, pour stimuler le zèle des Allemands? C'est ce grand humaniste qui dut son salut à la protection du réseau des monastères.
Comme Eichmann, comme Mengele, comme Déat,comme Barbie, comme Touvier, entre autres. L'église a été la base arrière de repli des nazis en fuite. De 1945 à.... à nos jours.
D'ailleurs, la persistance d'une sourde hostilité antijuive des papes qui ont succédé à Pie XII est encore attestée par le projet surréaliste de vouloir béatifier le pape de la Shoah, qui était projeté par le pape précédent, et sera probablement repris par le pape actuel.
Il y a eu, bien sûr, quelques actions cosmétiques, voyages et repentances, mais la ligne politique n'a pas fléchi. |