C'est vrai, le commentaire est excellent. Le choix des images en revanche est assez déséquilibré. On montre des Français qui tuent, et on se contente de DIRE (et trés peu)les atrocités du camp d'en face. Même si l'excellent cameraman qui accompagnait les fellaghas en opérations a évité de filmer les massacres de civils et égorgements barbares, et s'est limité à un portrait d'épopée héroïque, les fellaghas qu'il nous montre, c'est quasiment les FFI au Vercors. Les documents existent, qui montrent les cadavres alignés, égorgés, couvrant une route entière, ou les corps dépecés en menus morceaux.
A "Philippeville" en réalité El Halia, personne ne relate les conditions abominables du massacre des Européens, ce bébé coupé en tranches, sous les yeux de sa mère, elle même ensuite éventrée, et les morceaux du bébé mis dans le ventre dont il était issu.
Ici, de Sétif à Sakiet, on ne montre les morts que d'un seul camp.
Dans l'énumération des pertes, on compte au titre de "disparus" ces prisonniers français que le FLN n'a jamais rendus, parce qu'il ne les a jamais gardés VIVANTS.
Rien que l'histoire de Palestro, trés succintement mentionnée est édifiante. Ce fut bel et bien un massacre de prisonniers.
Pour les amnésiques, je peux rappeler les faits? Une section de 20 jeunes soldats fraîchement arrivés de métropole, qui se détend au bord d'un oued. Se baigne même, peut être, sans observer de précautions. Sur la crète, un soldat arabe en treillis de l'armée française, leur crie de ne pas s'en faire, qu'il assure la couverture. Or, c'était un fel, qui a rameuté ses potes.
Les vingt troufions se voient soudain entourés d'une bande armée qui les met en joue. "Jetez vos armes!". Ces bons couillons obéissent. Ils se croient en route pour un stalag, la guerre est finie pour eux, dans leur petite tronche de bleubites. "Un pas en avant". Ils obéissent, sagement alignés. Derrière eux, un fel ramasse les armes.
Ensuite, c'est "Enlevez vos chaussures". Ils obéissent encore. Désarmés, pas question de se rebiffer. "Un pas en avant". Et le fel ramasseur récupère les pataugas et les rangers. Ensuite, c'est "Enlevez vos vêtements". Plus le choix, il faut obéir, sous la menace des armes. "Un pas en avant". Et aprés, chaque fellaghas se récupère un mec à poil, terrorisé, en use à sa convenance, et le charcute aprés usage. yeux crevés, bite tranchée, enfournée dans la bouche, et un bel égorgement d'une oreille à l'autre pour finir. C'est dans cet état qu'on les a retrouvés.
C'est ce que le commentaire du talentueux Bernard Giraudeau évacue en une courte phrase: 20 soldats tués à Palestro.
Vous avez raison, on n'a pas vu le même film. |