Faire une recherche d'historien crédible, (ou même compiler seulement et réécrire des éléments déjà parus) c'est quand même un gros travail, et il y faut une puissante motivation. L'assurance aussi que le fruit de ce travail:
- intéressera un éditeur
- aura une audience sur le public
Il y a des thèmes porteurs, plus à la mode que d'autres, et qui s'insèrent dans les fantasmes, les mythes et les propagandes du lectorat actuel.
On peut, évidemment, voiler d'un tendre rideau pastel, et sous motivation de "l'éthique du chercheur voulant faire progresser la vérité" toute propagande ou désinformation dans l'air du temps.
Un auteur proclamant qu'il n'y a pas eu d'attentat contre le Pentagone en 2001 a pu trouver un éditeur pour répandre cette affabulation.
En revanche, bizarrement, certains thèmes maudits sont soigneusement évités par les "chercheurs" actuels, notamment ceux traitant de l'amitié franco américaine, de l'amitié franco israélienne, des exactions algériennes pendant la guerre d'Algérie, voire même des personnalités de la France Libre.
En France, on aura toujours écrit beaucoup plus sur Hitler, sur Rommel, sur Skorzeny
que sur de Gaulle, Leclerc, ou Massu.
On conteste le nombre de victoires de Closterman, ou on stigmatise le "crime de guerre de Leclerc". On en est maintenant à mettre en accusation les soldats français de 1940 en Hollande. Au nom de la recherche de la vérité, on diffuse une malsaine propagande anti-française. Au bénéfice de qui?
La morbide fascination germanolâtre est encore fièvreusement entretenue par toute une troupe de vestales, pas désintéressées.
Personne n'a jamais entrepris de faire un relevé exaustif des crimes, pillages, viols et massacres de l'armée allemande en France. C'est ca qui serait intéressant.Région par région, année par année.
"Allons monsieur Henriot, un bon mouvement,
Parlez nous donc des Allemands" (Pierre Dac) |